(parole en marchant, 7 avr. 2018)
—> 2. « petit chemin » :
(à 14h43) chez vous les arbres
(un oiseau ne cesse de chanter, influence-t-il son discours ?)
– Chez vous, les arbres… fait-on le choix de nos rites, de mourir ? il y a que je n’en sais rien… de cette manière dont vous procédez, déjà que vous ne poussez pas forcément à l’endroit souhaité, favorable, et que votre grandeur est une opportunité faite à ce lieu où votre graine se planta, se déposa…
(à 15h43) des racines
– Des racines des vieilles souches méconnaissables, traversant les chemins, tout aussi durs qu’à leurs débuts, elles ne peuvent être celles des petits arbres tout autour de lui, ce chemin de randonnée, non, on voit vaguement quelques prémisses d’une souche énorme, presque effacée, et dont ce sont certainement les racines à plusieurs endroits ; on voit qu’elles nourrissent indirectement les arbres surgissants, bien plus jeunes que la texture de ces racines énormes toujours encore vivantes, qui alimentent (à leur tour) d’une certaine manière, en expérience, en nutriments, les autres arbres tout autour ; à l’endroit des Pins, cela s’atténue, mais quand vous revenez près des feuillus, on retrouve ces grandes racines et les souches à quelques mètres méconnaissables, mais pourtant là, elles forment l’unité de la forêt ; venues des souches de Hêtres, souches de Chênes, elles traversent le chemin (ces racines du chagrin) et vous forment (apportent) de ces glissades au mouvement des hivers, des glacis, du froid, on se casse la gueule dessus, mais elles sont toujours là, à peine usées, se reconstituant d’une écorce très dure… (régénérée volontairement par toutes les bonnes âmes de la forêt ; l’idiot sera insensible à cet attrait).