(parole en marchant – 1er févr. 2017 à 18h40)
—> 3. « singes savants », philosophia vitae : comprenez bien mon langage
fin de vie
Comprenez bien mon langage, le vivant, dans le filon qu’il a de moi, il me conserve en vie, à peu près pour que mes neurones fonctionnent correctement ; que je continue à émettre les idées qui se perpétuent en moi et qui donnent un fourmillement qu’elle a suscité et qui fait florès, et qui pullule de mille pensées, et que tant que ce grouillement ne s’achève pas, elle vous maintienne en vie ; je sais très bien le jour où j’aurais terminé tout ce que je dis, et je n’y trouverais nulle façon d’augmenter mon récit et c’en sera fini de moi : je n’aurais plus aucune envie d’exister et ce sera mon achèvement et l’on pourra passer à autre chose ; et le petit tas de cellules vivantes qui me constituent, ainsi que les bactéries, les archées et toute autre bestiole qui m’accaparent, pourront s’en aller vaquer à de nouvelles occupations et quitter cette continuation de moi, il ne se perpétuera donc plus et s’achèvera là ; je vous rendrai votre liberté et pour vous peut-être ce sera un été différent ; moi, je dirais enfin, j’ai été ! (ah ! belle rime, ici !) Je vais m’en aller, voilà ! Je sens que cette fin s’approche, cela ne me laisse pas totalement mécontent…