(parole entre deux sommeils - 4 juin 2018 à 3h49)
(ajouts et corrections du 29 sept. 2018 à 20h05)

Je ! Je suis en train de prendre possession de mon corps, ou plutôt, devrais-je dire, je suis en train de prendre possession du corps que j’habite, ou encore, pourrait-on dire, j’entre dans une nouvelle habitation un peu délabrée, vieillotte ; je balaye, je fais un peu de place pour installer ma coucherie. J’entre dans ce corps et je le fais mien, tant que l’on ne m’en extirpera pas, il sera ma possession temporaire, sachant aussi que ce même abri n’en a plus pour très longtemps à subsister, mon occupation ne sera donc que provisoire, momentanée. Je ne me raconte pas d’histoire ni d’illusions, j’imagine, à mon encontre, vis-à-vis de ce corps-là ; il n’est pas question de duper qui que ce soit à ce sujet-là aussi. Je ressens toutes les métamorphoses de ce corps que je suis en train d’habiter, je ressens toutes ces transformations qui ne cessent de co-ha-bi-ter avec moi : un « je » qui se fout de moi ! peut-être est-ce cela ? On ricane dans mon dos, on se moque de moi et je boirais bien un peu d’eau pour me délayer la gorge, dans ce corps que j’habite, tout n’est plus pareil. Un vent se lève, il est temps de subsister… (réf. (??))

(ajout électronisé)

Ça a déjà été dit !

Bon alors « un vent se lève, il est temps de survivre », ça te va ?

Oui, bon là d’accord !
Poursuivons ! (il pense) m’a cassé mon effet, sa remarque…

(parole entre deux sommeils - 4 juin 2018 à 3h56)

Un vent se lève et j’entre dans un moment lyrique de la vie, lyrique, à cause d’un drame, lyrique, parce qu’une ironie, lyrique, parce qu’une interprétation sévère se produit dans ma carcasse ; tout s’excite, rien ne s’apaise, une dégénérescence s’installe. Un vent se lève, serait-il temps de résister, de subsister autant que possible, encore un peu. Un vent se lève ! le mouvement de la nature s’installe peu à peu et va nous balayer peu à peu d’une manière immuable, sans frayeur ; nous sommes déjà au passé. Un vent se lève et nous ne faisons que passer…

Dis donc euh, t’est pas marrant toi !

Oui, mais nous sommes dans la narration lyrique ! On ne déconne pas, ce n’est pas comique ! Alors, ferme ta gueule !

Oh eh oh ! D’accord bon, j’irai voir ailleurs.

C’est ça, va voir ailleurs ! Ta place n’est pas ici.