(texte manuscrit - début 2018)
les mots se prolongent comme une rallonge
—> ajouter à : peregrinatio > le détachement > départ
C’est comme quelque chose qui paraîtrait merveilleux, les mots se prolongent comme une rallonge, explore des contrées aux attraits ennuyeux ; justement, au passage il apparaitrait comme cet éditeur ambitieux qu’on pousserait à faire paraître une édition de tous ces mots aux traits peu capricieux, quelques éruditions de passage qu’un vent malheureux apportât de la plaine, vous le savez bien, celui-là vous pousse à mordre à perdre haleine. Cette blancheur diffuse comme un entonnoir accumule les idées les plus noires, les plus tournés vers un ciel, ces lieux pareils ajoutent un mot ou deux.
Comment voulez-vous rester raisonnable avec tous ces maux ; les lettres le laissent faire ce qu’il veut, enfin, laissons-le par prudence ; cependant par la lande s’évadent de nouveau d’autres termes tout aussi facétieux ; bien plus il faut comprendre tout ce que je dis ? C’est comme un dessin, parfois je n’en sais rien ce pour quoi je le fis. Tout comme la lune, on l’attrape, et puis, après pour en faire quoi ? Hein ! Dites-le-moi ? C’est comme la vie, au son d’un accordéon, nous raconte bien d’autres mélodies. C’est comme l’inspiration, quand ça sort ça sort, à chaque moment vous devez vous arrêter pour noter la musique, rajouter des notes des mots, c’est pareil ; à votre entendement, ajoute permanent comme une maladie, une peste bienheureuse, tout ce que l’on vous dit. Vous rendez-vous compte de quelle chance vous avez là ; ce n’est pas donné à tout le monde ce dégueulis-là.
—> l’auteur (le scribe de passage, avant de partir)
Un jeu facétieux, un ciel langoureux des outrages orgueilleux ; je ne sais pas moi, je note, je ne fais que ça, noter ! Annoter sans cesse la mélopée. Allure éteinte au petit matin, ajoute ajoute sans cesse cette prudente envolée vers toujours je ne sais quoi ? Ça vient, ça va, aller savoir pourquoi. Ah ! Ah ! Riez donc ! Ce caprice bien facétieux vous attend au coin de chaque angle, vous attrapent les mots, un ou deux au passage, même si vous n’êtes pas sages, cela se fait malgré vous ; comme un criminel à force de tuer, ils tuent machinalement, la vie vous fait réaliser de ces débordements ? Ce sont de petits détails langoureux, ils s’échappent de ma caboche comme des bienheureux.
—> à transposer > pour l’exemple lyrique que cela donne à un élan dramatique futile de la vie courante…
Souviens-toi du petit Léopold (ce petit bonhomme tout popaule), ce petit escroc mystificateur de passage qui vint me visiter, il me dit « il ne faut pas poéter plus haut que son cul ! » Et moi, dans une ivresse de colère, je jetais l’argent par les fenêtres, ces quelques billets de banque que j’avais amassée, lui très tôt s’empressa d’aller les ramasser.