(parole en marchant - 12 déc. 2018 à 15h03)
—> 1. « İl », peregrinatio, livre 3 : 99. début d’une dépravation ?, qui t’es toi ? ***
—> éventuellement une redite avec (198?) ultimatum dans détachement
« Eh ! D’abord qui t’es toi ?… » Quels sont tes titres dont tu peux te haranguer, dont tu peux te prévaloir, qui attestent que tu as acquis un savoir ? « T’es qui, toi ?… » Tu dois prouver qui tu es, ce que tu sais, pour les faire prévaloir tes acquis, tes savoirs, « t’es qui, toi ?… » Tu dois prouver qui tu es ! Eh d’abord, quel est ton non, comment te nommes-tu, dans quelle hiérarchie des hommes es-tu ? Es-tu des hautes castes, des castes moyennes ou les plus basses ? Es-tu un rebut de l’humanité, ou es-tu un de ces élus, un de ces énarques, « qui t’es, toi ? » pour prétendre ce que tu es ? À entendre cela, on pourrait bien dire que le mot « es », devient « haïr », selon que l’on conjugue la chose dans la forme voulue, le haïr, ce diktat que l’on t’impose… (et d’entendre au final, toujours) « Qui t’es toi ? » avec une forme de dédain que l’on met au-devant de toi (évidemment ça jette un froid). Oui, souvent on entend cela en arrière-plan de celui qui te parle ; d’une voix hypocrite, il dit à l’autre qui n’a pas la réussite qu’il prétend avoir, tout homme politique par exemple, ou d’homme de pouvoir, il dit intrinsèquement en arrière-plan sans le dire ouvertement, « t’es qui toi ? » face à moi, et il grogne, et se prévaut d’une caste au-dessus du lot. Ce sont des manières malheureusement très courantes, dont nous aurons du mal à nous en défaire ; peut-être, un simple « bon sens » voudrait que l’on soit honnête en toutes choses, mais parfois cela est malvenu, il convient de se protéger, et au bout du compte en venir à dire aussi à l’autre « t’es qui, toi ? » pour se protéger, ne pas montrer une faiblesse, une opportunité à celui d’en face, qui pourrait en user, si tu te montres trop faible ; les hommes sont ainsi rusés ! Mais cette ruse-là montre aussi une faiblesse de leurs comportements rudimentaires qui n’a pas évolué d’un pet depuis dix mille ans ! La forme de l’arnaque, de la ruse, est devenue plus subtile ; mais au bout du compte, l’on étripe et l’on tue de la même manière, avec des subterfuges, avec les manières archaïques, elles n’ont pas bougé depuis bien longtemps (oh ! proteste si je déraisonne)… Derrière tout cela, nos accaparements réguliers sur toute chose, sur tout être, ces manières dont on dispose, dont on voudrait disposer, du temps des gens et des choses ; méprenez-vous, cela ne montre pas une intelligence supérieure, mais une manifestation d’un instinct quelque peu outrepasser, quelque peu dépasser même, encore mieux, dépasser… Qu’il faudra dépasser avec le temps et quand on ne peut dépasser une situation, vous savez (bien) ce qui arrive à une espèce, nous l’avons maintes fois dit, eh bien ! elle disparaît ; eh, tout simplement. Il faut changer et varier, si notre comportement ne varie pas, eh, que voulez-vous qu’il advienne de nous, c’est pas très compliqué à comprendre ça ? Et puis d’abord « t’es qui toi ?… » pour me dire tout ça, hein ? D’abord, t’es qui ? Moi ? Oh moi, je ne suis rien… Je n’ai pas de nom !