(parole entre deux sommeils - le 2 janv. 2019 à 2h12)
—> péroraisons inutiles
Son dédoublement est maintenant suffisant pour quitter ce corps, le laisser à l’abandon de son moi, son ego le plus dérisoire, laisser son côté végétatif s’occuper de sa mémoire ; il part de lui, mais est-il véritablement mort ? Certains parleront d’esprit ! « Esprit es-tu là, auriez-vous une âme, (voulez-vous) à me parler d’elle, vous tenterez bien cela ? » On ne sait s’il s’agit véritablement de cela, (en fait) ce n’est pas réellement le propos, c’est l’élucubration (d’une imagination fertile) qui s’ingénie à travers ce dédoublement suffisant, pour mettre de côté la forme matérielle (de son être) devenue inutile ; le cogitement, le raisonnement de cet esprit, si l’on en parle d’un réellement, on ne sait trop, n’a plus besoin de cette structure du moment (ce corps si pesant) ; on va changer de support, on va s’imprégner ailleurs, dans les formes (formats) que l’on peut (transgresser) et les sens (l’essence) du regard, de l’entendement, ils ne sont plus les mêmes, on ne capte plus la même information, on raisonne différemment. Eh, sur le noir n’y a-t-il plus de lumière, est-ce cela la mort véritable ? Ce dédoublement que l’on fait de soi, à ce moment funèbre où une vie s’arrête d’exister, dans le monde où elle est née ? De ça, ne le savent, que ceux qui se sont aventurés là où lui s’en va, dans des territoires inconnus d’où l’on ne peut communiquer réellement à la manière des formes qui lui ressemblaient quand il était homme, les perceptions ne sont pas les mêmes, elles sont d’un autre ordre, il faudra faire avec !