(parole en marchant – 8 juin 2017 à 19h32)

—> 2. « petit chemin » : 8 juin 2017,

—> revoir transcription, trop corrigée, remettre en partie les termes du langage parlé et ses répétitions
—> version originale gardée

(original)
Plus de la moitié de ce livre a été écrite en marchant, a été énoncée, préparée, en marchant, les mots de ce livre sont arrivés dans une marche régulière et accoutumée, cela ne se serait pas pu autrement, oui, la majeure partie de ce récit a été énoncée en marchant, les premières phrases, les premières accrochent, sont venues de l’esprit à travers les pas, des avancements systématiques, cela ne se serait pas pu autrement, oui, la majeure partie de ce livre s’est écrite en marchant…

(variations)
Plus de la moitié de ce livre a été écrite en marchant, a été énoncée, préparée, en marchant ; les mots de ce livre sont arrivés dans une marche régulière et accoutumée, cela ne se serait pas pu autrement ; oui, la majeure partie de ce récit a été énoncée (élaborée) en marchant (dans cette progression) ; les premières phrases, les premières accrochent, sont venues de l’esprit à travers les pas ; des avancements systématiques, cela ne se serait pas pu autrement (différemment), oui, la majeure partie de ce livre (cette histoire fut transcrite) s’est écrite en marchant…

(parole en marchant – 8 juin 2017 à 19h39)

(En fond sonore, le bavardage d’une Mésange charbonnière ou d’un Pouillot véloce, dans la forêt, un dialogue s’installe peu à peu avec les oiseaux sur son passage)

(original)
Oui, je le répète, ce livre a été écrit en grande partie en marchant, et le chant des oiseaux y a été pour beaucoup, car ils m’ont inspiré au-delà de tout, au-delà de ce que vous pouvez espérer ; oui, les chants des oiseaux (snif) qui ont pour ancêtre des dinosaures, des êtres que l’on dit brutaux, ces oiseaux-là m’ont inspiré tout ce que je vous dis là ; ces êtres souvent gracieux, au chant très mélodieux, m’ont apporté à travers la diversité des chants que vous entendez là, dans ce que je dis, la myriade des mots qui me viennent… Je soupçonne qu’ils me les aient susurrés, qu’ils me les aient inspirés (snif), avec une manière sournoise qui est bien dans le sens de la vie, euh ! de vous amener des choses ainsi… d’une manière où vous obtempérez… où vous obtempérez, tellement elles vous sont immiscées, sournoisement : « Mais, c’est pour votre bien ! », nous dit-on, effectivement ! vous écrivez… Vous allez laisser les petits messages inspirés des oiseaux, aux autres hommes, car à aucun moment dans ce récit, l’on médit des oiseaux, au contraire ! On abonde dans leur sens, on les implore, on les encense… Oui, tout en marchant, ce récit a été inspiré aussi par les oiseaux ; alors comment voulez-vous que l’on puisse prétendre en être le maître absolu, de ce que l’on dit là (snif), car de partout… la nature m’apporta ce que je vous dis là ? Je n’ai fait que traduire et mettre dans un langage que vous comprenez ; moi je l’ai ressenti, je vous l’assure, et ce qui est écrit là, c’est ce que l’on m’a dit (snif), je n’ai pas omis une ligne ; si parfois je me suis trompé dans l’entendement, dans la position du point ou d’une grammaire défectueuse, le propos a été ajouté (snif), il ne me semble pas avoir oublié… de trop, une quelconque mélodie, comme celle que vous entendez ici, oui ! « Il est fou », dites-vous ! Non ! Lequel des deux est le plus fou ? Vous qui me lisez ou moi qui récite en ce moment, ce que je dis là ? Ah ah ! Allez donc comprendre, allez donc savoir, ce n’est pas si simple (snif), et je ne fais que traduire ce que le chant me dit de mettre, je vous l’assure ! Eh eh ! Je ne suis qu’un traducteur (snif), et je vois bien que l’oiseau me suit de son chant, et me dit « cui cui cui, ajoute ceci, ajoute cela », oui oui oui ! moi j’écris, j’écris (snif)… oui cui cui cui, ah oui effectivement ! Eh ! eh ! j’ai pas le choix… Oui (snif), ce récit a été écrit en marchant, à travers le chant des oiseaux je vous dis tout ceci ! Oui ! Et pour preuve ce que j’enregistre là !… Oui ! effectivement, je le dis ici (snif), vous n’avez qu’à vous faire votre idée à travers cet enregistrement-là et pas autrement… Voui ! voui voui voui… « Ah ! il est fou ! » dites-vous ; aaah qui est le plus fou des deux ? Imaginez en lisant la suite, vous comprendrez, peut-être, peut-être (snif), c’est à vous de voir…

(utiliser ce texte avec le chant en fond sonore, en partie ou totalement, pour accompagner la note sur les chants d’oiseaux)