(parole en marchant – 16 juill. 2020 à 18h47)
—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 9’46
(Son élocution vacille par moments, et sa prononciation demeure imprécise, il fallut interpréter ces approximations phonétiques…)
Deux histoires à ressasser plus tard !
Dans la souvenance de l’allée à voir (la mémoire) exprimée en marchant, celle d’une pestilence nécrophage au bord des plages, où l’on ne pouvait se reposer qu’en écartant quelques cadavres ; un sommeil de cinq minutes tout au plus, était possible ; au-delà, il fallait évacuer les effluves…
(ajout électronisé du 19 juill. à 19h30)
… pour ne pas subir le tohu-bohu de la charogne animée pas les habitants momentanés de ces décompositions bien ordonnées depuis des siècles, des millénaires ; on était au paroxysme d’un monde en décrépitude, et la vie s’agençait comme elle l’a toujours fait, pour préparer un renouveau, établir les bases d’un ordre inédit, aussitôt la vermine déconstruite, bâtir par-dessus, de nouvelles expérimentations, la pourriture servant d’ultime nourriture, le temps d’inventer d’autres manières, pour survivre, mourir sans cesse…
Et puis cette autre, d’une autre pestilence, d’un voyageur ne se nettoyant qu’une fois l’an, croisa un papillon blanc qui s’exprima aussitôt : « mais quelle puanteur celui-là ? » Ce dernier s’en étonna à se qu’il pue tout autant ! Il traversa la forêt, tout le monde au-dedans s’alerta de lui ; aux loin, les rapaces, prévenaient en jacassant suffisamment, prévenant de la pestilence, la traversant cette forêt sans encombre. Eh, ce fut au matin, quand il arriva près d’un village, on s’inquiéta au réveil, de cette odeur inconnue s’amplifiant peu à peu, d’où elle était venue ? Des autorités s’alarmèrent aussitôt, on calfeutra bouches, fenêtres, toutes ouvertures, et ce fut en le voyant, s’apprenant… s’avançant au loin peu à peu… et que l’odeur amplifiait avec son avancée, on conclut que c’était lui, celui-là, qui portait cette puanteur ; d’où est-elle venue, on ne savait ?
Elle attira tous les insectes nécrophages comme un bourdonnement autour de lui, qui au bout du compte furent intoxiqués, mourraient tout autant. Très vite, l’odeur était insupportable ! Lui n’avait plus aucun odorat, il ne sentait donc rien, ne s’en étonnait guère puisqu’il ne se lavait matin, jamais, sinon une fois l’an cela suffisait ; quant à un moment de l’année, ses narines se débouchaient opportunément, à cet instant précis, il pouvait sentir quelques soupçons de son odeur insupportable pour les autres, et qu’il se lava à ce moment-là était bien la seule fois, qui correspondait à cette nécessité des nettoiements.
Comment pouvait-on générer pareille odeur, pour qu’elle devienne aussi insupportable au creux d’un même être ? C’était la question ! Eh, comme il était impossible véritablement de s’en approcher (sans risquer de suffoquer et d’y passer), la question fut de savoir si l’on devait l’exterminer ou le laisser passer.
4’42 (à cet instant, un insecte nécrophage frôle l’élément microphonique de la machine enregistreuse, dans un bzzz bien caractéristique, elle entendit le questionnement, et peut-être par défi, elle répliqua « qu’on me l’amène, je n’en ferais qu’une mandibulé ! »)
Si d’extermination il s’agissait, il aurait fallu l’emporter, le déplacer de près, et cela se révéla insupportable pour la plupart des personnes qui considéraient la chose (odoriférante) comme excessivement grave. On envisagea de le pulvériser à distance, mais d’autres firent remarquer que… si l’on pulvérisait un pareil être, chaque morceau se diffusera on ne sait trop où, et contaminera probablement eaux, rivières, terrains quelconques.
Il eut fallu trouver un terrain neutre, où l’on puisse l’amener ; mais pour l’amener, il fallait le guider ; comme il était sourd comme un pot, qu’il ne comprenait rien à rien, très difficile était de guider ses pas !
La moindre barrière, le moindre masque ne suffisait plus, l’odeur passait (traversait) quand même, elle avait comme une substance qui traversait les substan… traversait les protections les plus importantes ; l’odeur arrivait par on ne sait quel chemin à traverser (elle avait traversé). On se demandait même si psychologiquement cette odeur s’ingéniait au creux de la tête ? De simplement sentir la présence d’un pareil être, même sans que les substances odorantes puissent traverser l’obstacle, l’imagination des sens se la remémorant, la recréait au creux des cervelles et la rendait insupportable tout de même. Il fallait ne pas y penser, mais comment pouvez-vous faire autrement quand pareille engeance se déplaçait auprès de vous ? Impossible était d’ignorer sa présence, qu’on ne le sente ou pas…
L’atomiser avec une bombe ? Mais il aurait fallu le déplacer avec un hélicoptère, une de ces machines volantes virevoltantes ; avec un long câble, le déplacer, l’accrocher, le déplacer… mais il eut fallu l’attraper (avec le câble, à distance), et le bougre, même s’il puait autant, était encore vivace et il ne se laissait guère approcher ; il voyait bien que l’on tentait de l’immobiliser, n’en comprenait pas véritablement la raison, mais faisait le nécessaire pour qu’on ne l’attrape pas ! Sa meilleure arme était en effet, cette odeur, cette pestilence ! La simple mémoire (souvenance) de celle-ci écœurait le moindre être délicat, et même le plus bourru des êtres, le plus mal léché ne pouvait atteindre un pareil… atteindre dans ces pestilences, la plus petite imitation de cette odeur considérable, voilà !
De raconter autour de tout cela, j’en ai déjà dit suffisamment ! Faites comme il voudra, faites comme vous voudrez !… Je suis fatigué et je dis n’importe quoi…
Oui, on a remarqué ?
…
(parole en marchant – 16 juill. 2020 à 18h58)
—> 2. « petit chemin » :
—> durée : 1’35
Quelques idées, par-ci par-là, pour s’amuser un petit peu !
Ne pas établir ce que nous appelons un « verbatim » de la parole, de cette verbosité-là, n’en tenter que quelques approximations…
… que cela soit intelligible, seulement ! Nous vous avons lâché quelques émoluments de la parole, à vous d’en construire le reste, cher scribe du soir ! Car c’est bien le soir que vous reproduirez cela ?
Oh, pas forcément ! Le matin, au petit matin, après un copieux déjeuner et quelques flatulences, puisque… l’histoire s’y prête !
Ooh, vous voilà bien prédisposé, je vous laisse donc le soin de raconter la suite Monsieur… Monsieur ?
Oui, oh, pfft… je n’ai… (il marmonne)
Oui ?
Non non… (il marmonne)
Monsieur ?
Non non (il marmonne)… Hep ! pas de nom !
Ah bon ?
…
Sonagrammes audiométriques :