(parole en marchant - 14 mars 2017 à 19h54)

—> 1. « İl », peregrinatio, livre 3 : 101. [z G] pourquoi une dictature ?, demander conseil

(récit original)
– Vous n’êtes pas un calculateur, vous n’envisagez pas plusieurs coups à l’avance comme dans un jeu d’échecs, je vois que vous en être incapable, vous êtes tout net ; comment voulez-vous anticiper un quelconque coup d’État, si vous ne calculez pas ? vous vivez au jour le jour, vous n’avez pas le calcul prémédité ? C’est très embêtant, ça ! C’est pas la mentalité qui convient, il faut savoir anticiper plusieurs coups à l’avance et pouvoir avoir des variantes en fonction du jeu de l’adversaire…
(un oiseau semble souffler discrètement quelques éléments au discours, écoutez bien ?)
— Mais je le vois bien, que vous en êtes incapable, vous laissez faire ; votre spontanéité (snif)… cela ne convient absolument pas dans un régime où il y a une autorité ! Mais en avez-vous une, autorité ? Telle est la question que je vous pose ?
Et İpanadrega (il) reste sans voix, il ne semble pas vexé, mais des réflexions internes soupèsent chaque mot énoncé. Il finit par (répondre) dire :
– Vous avez probablement raison ; mais mon jeu est lié à mon subconscient que je ne comprends guère, et même s’il est imparfait, je laisse aller mon esprit où il me mène, aux exclamations spontanées… Effectivement, le calcul préparatoire ne m’obnubile pas, vous avez parfaitement raison ! Alors, comment faire ? Pouvons-nous dictaturer, tyranniser d’une certaine manière, sans que cela ne perturbe… ne perturbe votre façon d’être ? Un tyran, se doit-il de toujours calculer à l’avance, préméditer en permanence, je ne sais ? Je vous avoue bien et vous le savez, que je n’ai pas cette expérience, je ne sais guère si ce trajet que j’envisage est une bonne prévoyance ? Peut-être que je me fourvoie dans des sortes de manigances qui ne seront pas les miennes, comme vous disiez ?
(un autre oiseau reprend d’un chant joli, il ajoute une mélodie)
Mais, je me disais, quitte à imposer des règles qui règlent les problèmes des hommes, autant les faire d’une manière autoritaire (sens attendre que tout le monde soit d’accord) ; user des mêmes artifices que la dictature, pour imposer…
(il cherche ses mots, l’oiseau lui souffle « tadaduu ! »)
… des façons d’être, une nouvelle possibilité d’être…
(l’oiseau ajoute « tuladi lu ! », se moquerait-il de lui ?)
Proposer autoritairement des règles auxquelles on ne peut se soumettre, pour s’éveiller ensemble, autoritairement ! Puisque cela semble le chemin pris par la plupart des hommes, de se soumettre éternellement ; autant user de cet artifice honnêtement… et ne pas en dévier ? C’est cela, ma résolution, à essayer cette sorte de corruption des idées, que l’on trouve dans le fait de devenir un despote, un dictateur, un tyran, un autocrate (snif), un césar (potentat, un absolutiste)… Rien ! Essayons-le, on verra bien ?

(version)
le vieux monsieur lui dit :
— Vous n’êtes pas un calculateur, vous n’envisagez pas plusieurs coups à l’avance comme dans un jeu d’échecs, je vois que vous en être incapable, vous êtes trop prévisible ; comment voulez-vous anticiper une quelconque prise de pouvoir, si vous ne préméditez pas… vous vivez au jour le jour, vous ne possédez pas le calcul de la tactique des batailles (comme arme dissuasive) ; c’est très embêtant, ça ! Ce n’est pas la mentalité opportuniste ni adéquate, vous devez savoir prévoir, concocter plusieurs coups à l’avance et pouvoir user de variantes en fonction du jeu de l’adversaire ; mais je le vois bien, vous en êtes incapables, vous laissez trop agir votre spontanéité, vous le dites vous-mêmes… Cela ne convient absolument pas dans un régime où s’impose une autorité ! Mais en possédez-vous une, d’autorité ? Telle est la question que je vous pose ?

Et İpanadrega (il) reste sans voix et ne semble pas vexé, mais des réflexions internes soupèsent chaque mot énoncé. Il finit par répondre :
— Vous avez probablement raison ; mais mon jeu est lié à mon subconscient que je ne comprends guère, et même s’il est perfectible, je laisse aller mon esprit où il m’amène (me mène), vers des exclamations spontanées, mais vraies… Effectivement, le calcul préparatoire ne m’obnubile pas ! vous n’avez pas tort ; alors, comment faire ? Pouvons-nous dictaturer, tyranniser, d’une certaine manière, sans que cela perturbe votre façon d’être ? Un tyran se doit-il de toujours manigancer à l’avance, de préméditer en permanence, je ne connais pas la réponse ? Je vous l’avoue volontiers, vous le savez bien, je n’ai pas cette expérience et j’ignore si ce trajet que j’envisage est une bonne prévoyance… Peut-être que je me fourvoie dans des sortes de manigances qui ne seront pas les miennes, comme vous disiez. Mais, je me demandais, quitte à imposer des règles censées résoudre les problèmes des hommes, autant y répondre d’une manière autoritaire (sans attendre que tout le monde soit d’accord) ; user à cette fin, des mêmes artifices utilisés pour les dictatures, en obligeant cette façon de se comporter, en donnant une nouvelle possibilité d’épanouissement. Proposer avec fermeté, des lois auxquelles on ne pourra s’opposer, pour s’éveiller despotiquement ensemble, arbitrairement ! Puisque cela semble le chemin pris par la plupart des hommes, de se soumettre éternellement ; autant user de cet artifice honnêtement et ne pas en dévier. Elle est comme cela ma révolution absolutiste ; essayer (pour comprendre comment ça fait) cette sorte de corruption des idées (décidée), que l’on rencontre dans le choix de devenir un despote, un dictateur, un tyran, un autocrate, un chercheur de pouvoir césarien… Expérimentons-le, on verra bien ?