(parole en marchant – 23 sept. 2010, à 16h57)

—> avant les récits du petit chemin
—> durée : 2’07

(pendant une légère brise, il filme maladroitement son parcours et se laisse guider par l’ambiance inhabituelle de la forêt, comme si elle voulait lui montrer quelque chose…)

– Me promenant le long de ces lisières de forêt à moitié ombragées, aux coupes fraîches, dans des sentiers descendants dans une vallée… surgit au loin un arbre décharné, sans branches, d’un tronc unique, foudroyé, isolé là et mort… laissé comme une pâture au vent ; autour, des friches… que l’on… qu’est-ce qu’ils lui ont fait à cet arbre ? Rien ! Il reste là, non coupé, étrange ? Un totem naturel où s’incrustent sûrement, des petites bêtes diverses et variées, oiseaux, coucous, hiboux, tout ce que vous voulez ; trône superbe pour le rapace foudroyant (ou : leurs appâts foudroyants) ; tout autour, une friche désolée…

Au loin, le totem…

(parole en marchant – 23 sept. 2010, à 17h13)

—> durée : 2’14

(il parle tout doucement, une légère brise s’incruste…)

– L’humeur de la forêt est étrange, des bruits bizarres s’immiscent, on sent être espionné, le calme est fréquent et là, il est bizarre ; la forêt s’ingénie à m’espionner, sournoise est-elle, je ne sais ?…
Nous sommes sur une lisière de friches décharnées, des arbres déchiquetés ; et au loin… et au loin, un « totem ! » ; un arbre décharné, sans branches, effeuillé, foudroyé… trône au fond du creux de la vallée, majestueux, « un totem naturel ! »

(l’idée de mélanger les deux parties sonores fut apportée par le vent et réalisée le lendemain, 24 sept. 2010 à 11h47)

Treize ans plus tard, comme invincible, le totem est toujours là, peu à peu englouti par la végétation grandissante autour de lui, il subsiste ; à ses pieds, de vastes protubérances champignoneuses persistent ; un monde à nos yeux invisible cohabite, la mort apparente de l’arbre n’est qu’un subterfuge, il offre un phare d’où l’on peut voir loin aux alentours, un belvédère, un monticule étroit, raide, tout droit tourné vers le ciel !