(texte électronisé, 26 mai 2022)
Trouver « la formule idéale », c’est expérimenter quelque chose de divin, si l’on ose ! Mais dans ce principe, elle ne peut être « irréprochable », la perfection tuerait sa source. Pour persister, il doit rester un petit défaut, un tout petit déséquilibre où un équilibre précaire sur une corde raide permet pourtant son maintien, comme de tenter d’atteindre une impossible pureté trop mortelle pour subsister (un cristal n’est jamais totalement pur, c’est un constat). Une formule donc, légitimant une existence dans cette recherche, un cheminement à ne surtout pas résoudre, sous peine de disparaître instantanément, ne pouvant plus s’améliorer, ne pouvant plus progresser ; vivre cette perfection-là deviendrait le cauchemar d’un ennui sans nom… d’où la nécessité de varier pour subsister, de s’adapter, en permanence…
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(version du 26 mai, vers 18h)
Trouver « la formule idéale », c’est expérimenter quelque chose de divin, si l’on ose ! Mais dans ce principe, elle ne peut être « irréprochable », la perfection tuerait sa source. Cette sorte de rémanence ne tiendrait que grâce à de petits défauts, de petits déséquilibres d’une stabilité précaire sur une corde raide autorisant son maintien, dans une impossible pureté définitive trop mortelle pour perdurer (où l’on constate qu’un cristal n’est jamais totalement pur). Une formule, donc, légitimant l’émergence d’existences à la recherche d’un parcours idéal à dénicher, et si elles le découvraient un jour, ne plus avoir de quoi progresser deviendrait le cauchemar d’un ennui sans nom propice à l’accélération de leur disparition… d’où la nécessité de varier sans cesse et de s’adapter en permanence, pour subsister : la formule serait, dans ce cas, indéfinie…