(paroles entre deux sommeils, à 1h31)
(extrait de l’original vers 9’34, filtré vers 4’15)
Au jour d’aujourd’hui, on se doute de quelque chose : que l’on n’a pas toutes les briques du racontement final ? Tout nous vient peu à peu, on comprend que des évènements s’emboîtent et se déboîtent comme l’on peut ; il y manque un élément crucial, une clé, à tout cela ? Le pourquoi du comment, le pourquoi d’un pareil récit ! Comment s’en sortir afin de le finaliser, ce premier racontement devenu si complexe, alors qu’au départ il était relativement simple, eh, que ces histoires dans les histoires, amenant à d’autres histoires ; et d’histoire en histoire racontée, on en sortait plus de cet engrenage, de cet engrenage où tout s’emboîte et se déboîte sans que l’on sache véritablement pourquoi. Eh, que le cheminement serait peut-être là, aussi, dans ces emboîtements inconséquents qui nous font perdre le fil initial de l’histoire du début. Le récit devenait bien grand, adulte, il devait vieillir dorénavant, atteindre le stade ultime où l’on ne pourra plus faire marche arrière, où il devra se construire réellement et s’achever à un moment précis…
On le sentait bien, ce racontement ne voulait effleurer ni le roman, nous le disions déjà auparavant, ni le récit du philosophe, du sociologue, ou de tous les spécialistes de toutes les disciplines que l’on énumérera par moments ; d’aucune science évidemment, effectivement rigoureuse, dont on pourrait prétendre être un des experts… de rien du tout, justement, ni copier l’écrivain en quoi que ce soit, l’essayiste, le journaliste, tout être désirant avoir une notoriété à partir de ce qu’il écrit. L’élaboration de ce récit ne touchait assurément à rien de tout cela véritablement. Nous le disions déjà auparavant, ici, aucun désir d’un quelconque droit d’auteur à y mettre ; sinon dans l’action d’une sorte de fondation à but non lucratif utilisant les possibilités d’un amoncellement de quelques monnaies pour permettre l’essor d’un machin ordinaire, au but non pas humanitaire, il ne s’agit pas que des hommes, mais pour le service de la vie en général, dans toute son essence et non pas uniquement dans la sauvegarde de ce qui n’était qu’humain. C’est peut-être là que la clé de l’histoire va se résoudre, pense-t-on à cet instant. Dans cette élaboration nouvelle qui marque une certaine originalité quant à sa finalisation, si elle prend cette tournure, il est fort probable que l’entendement des autres en soit quelque peu brouillé, ou n’y comprenne plus rien ! Ben oui, toute la méthode ne s’adresse pas qu’à une logique réellement humaine, une intelligence purement de l’espèce ; on tente de tout appréhender sans distinction de clan. On se pose véritablement la question de ce qui est vivant en nous, et où cela nous mène individuellement, mais globalement aussi.
Ce questionnement insidieux, qui de tout temps, exalta les esprits tels que les hommes, mais la vie en général (une intuition profonde nous amène à l’existence d’un tel état insoupçonné). Chaque être, à son niveau, est dans cette réflexion, et le mécanisme d’évolution qui lui permet de subsister possède dans sa structure intime, probablement sa génétique la plus subtile, une des clés de ce processus qui l’anime. Cela nous fait dire que l’on parle ici du vivant et à la fin de ce récit l’on pourrait résoudre la question afin de tenter d’approcher la réponse possible, elle se produira, ou réalisera, donnée à la fin du racontement, on ne peut le savoir avant !
C’est aussi donc, l’histoire de la construction de cette narration que nous sommes en train d’élaborer, ces préambules, ces explications entremêlées s’ajoutent avec à chaque fois toujours une petite information supplémentaire qui nous éloigne du récit initial et nous rapproche (en quelque sorte) d’une substance fondamentale *(d’où la confusion éventuelle entre un leurre, une spiritualité et la réalité toute crue de notre essence), c’est curieux ? Et dans l’apaisement que cela suscite pour le scribe, pour l’être en général, il doit affronter la volonté d’accomplir ce racontement, pour y trouver quoi, un solutionnement, une réponse, absolument ! Et de ce côté-là, il n’a pas à s’en inquiéter (c’est comme une légère voix intérieure qui le lui rappelle).
Voilà où nous en sommes. Apaise-toi, petit écrivaillon, petit scribe ! Nous te disons : « tranquillise-toi ; ce récit se déroule normalement dans son racontement, comme il se doit, et il te vient là, tu es en train de le mémoriser, ce n’est qu’une suite ; elle s’ajoute à ce qui existe déjà, c’est tout le principe du vivant que tu égraines dans ce récit, sans le savoir initialement, tu tentes d’en attraper les moindres bribes et de les décortiquer dans toute la diversité qu’une créature puisse être représentée, dans tout ce qu’il lui fait penser, dans ce qu’il peut imaginer, à toutes choses, à tous actes, peu importe ce que c’est ! Inutile donc de raconter une histoire véritable, avec une logique appréciable. Elles existent bien les histoires au-dedans, certes, elles ne sont qu’une partie du racontement, l’histoire (le récit) va bien au-delà ! Alors le nom, le titre qui permet de rassembler sous ce vocable, tout ce racontement, semble bien illusoire. Peut-être pas ? Pour l’instant, il n’est absolument pas question de le changer ce titre, il résume bien la chose, non, tout viendra au bon moment. Ne t’inquiète pas ! »
Voilà cela me vient et m’apaise ! « Vis ta vie ! » Écris ce que tu as à écrire, transpose-les ces paroles ; elles viennent sans se soucier d’une quelconque logique ni d’une quelconque raison, tu ne maîtrises pas cette façon d’exprimer les choses, elles te viennent à l’improviste, alors, fais avec ! Fais avec !
Quoi rajouter d’autre ? Tu dois dormir, te voilà apaisé, cela t’empêchera pendant quelques instants, quelques heures, quelques jours, de te poser de plus amples questions à propos de ce qui te tarabuste l’esprit ; tu pourras passer à autre chose, et t’en voilà tout étourdi, de quoi t’endormir un peu…
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—> 5. « ajoutements », autour et sur le récit, 11 sept. 2019…