(parole entre deux sommeils - 21 mars 2016 à 2h09)

La sueur, par la traversée du désert
l’emberlificote poisseusement,
goulûment, amoureusement, fluide
et vaporeuse ;
il avance tant et si bien,
en cela, l’amène,
à l’endroit qu’il voudrait bien,
à l’endroit qu’il voudrait connaître,
celui de ces gens,
dont il ne peut savoir ni le nom ni le lieu,
et quoi d’autre, donc, que d’autre d’eux ?
Ce long voyage dans sa grande sueur,
sous le soleil éclatant,
et qui l’attend ;
et qu’il attend, que lui le submerge ;
va-t-il arriver jusqu’au bout ?
Va-t-il mourir au milieu du guet,
milieu du chemin,
milieu du désert,
loin de tout, loin là, ou là, y a rien !
Du sable, trop de sable,
les rochers, peu d’ombre, si ce n’est sa tombe ;
il ne fait qu’avancer,
avancer,
péniblement,
lentement, très,
assurément…