(texte manuscrit - fin 2017)

À la fin, il comprit ce qu’il était, un de ses vivants effrayés par ce qu’il représentait, capables du pire au meilleur ; ce potentiel a instrumenté en lui, tout un arsenal de ces possibilités avec le mode d’emploi qui allait avec. Cette perception le terrifiait, il analysa ses tentations de croyances religieuses, son désir de fomenter une dictature « éthique », un absolutisme finalement, seuls les êtres « dérangés » arriveraient à le mettre en œuvre, pensaient-ils. Lui, à chaque fois, il éprouva cette répulsion du dernier moment, avant de basculer définitivement (dans le sens opposé), évita tout achèvement pour écarter sa propre perte dans ces choix hasardeux. Il est soulagé d’avoir pu les comprendre, les suites possibles de ces dérives mortifères. Il loua son salut à ces doutes qui l’assaillent continuellement, comme un garde-fou le protège de ses égarements. Il pressent quelques forces en permanence en alerte, pour le préserver, elles le font agir au-delà de ses désirs ; serait-il une marionnette ?

Mais la domestication ne fait que commencer, l’eucaryote bilatérien que nous sommes, révèle (aux yeux de tous) un animal difficile à éduquer ou rendre autonome ; c’est un être fragile et rebelle, à force il se cabre comme un cheval pris au dépourvu.

Le leurre devrait être reprogrammé, on va bientôt le découvrir et l’animal risque de l’accaparer pour ses propres fins, c’est ça le problème ! Ils n’arrivent pas à dépasser cet entendement, dépasser le cadre de lui-même. Peut-être devrait-on l’éradiquer ? À moins qu’il ne s’éradique lui-même ?

Modifier le code ! Donnez-lui une génétique plus conciliante, pour qu’il l’élabore au nom de notre règne du vivant tout entier et non du sien seulement !