(texte ⁇ - 1 janv. 2017 à 20h30)

« Mon air nigaud et mes fadaises ! » On m’a reproché cela un soir où l’on marchait, sur le pont d’une drôle de seine (scène) ; moi qui venais de ma campagne, je ne possédais pas la culture suffisante pour m’affranchir des médisances des intransigeants ; alors on m’a blâmé… oui, mais quoi, si peu ? Dès lors, établissons tout de suite une distinction, moi je n’écris qu’en prose et sur mes chemins, vous n’y trouverez que des ratures ; tandis que vous, je vous l’assure, dans la grande ville, vos mots font de la « littérature », embryon indéfini que l’on enferme parce que trop fini. « Ma prose, elle n’est pas terminée ! » me répondais-je ; pour la bonne raison que j’apprends de vous et de tout ; elle ne fait que commencer. Oui ce soir, de cette souvenance je règle mes comptes avant les soldes, avant liquidation. Je vois, on voudrait que je courbe l’échine et la ferme un peu, ma grande… ouverture ! J’ai eu le toupet de répondre à ceux qui ont réalisé des études et qui ont donc autorité sur moi ; ils seront mes futurs chefs et les valets de mes oppresseurs si je laisse faire ! Devrais-je avoir l’outrecuidance de cracher à la gueule de cette prochaine peste qui envenime les désirs fous et ballots d’un nigaud comme moi ?