(parole du matin - 18 mai 2017 à 10h00)

—> sensualités, livre 4

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Il s’exprime à nouveau sur l’amour : « comment peut-on succomber à cette attraction, en devenir ainsi esclave ; comment n’arrive-t-on pas à garder un libre arbitre apaisé et raisonné… », il trouve cela étrange, incompréhensible, probablement assez génétique, nous sommes programmés pour échanger des atomes crochus, oui ou non ? De cette dépendance, il s’en émeut et le rappelle, avant de l’écrire, qu’il « désire être libre ! » Cette liberté, au-delà de ces affectivités, lui amène une solitude qui le fait explorer des chemins inappropriés ou inconnus au commun des hommes et de sa condition, où il se trouve à chaque fois confronté à cette rengaine, elle le lui répète généreusement, « il faudrait bien que tu t’éprennes ! » Mais quitte à s’énamourer, où le mènera cette finalité, à défaut de s’accoupler pour du plaisir, de perpétuer l’espèce, d’adopter les mœurs locales, pour devenir un bon citoyen pour un parfait ordre social ? Tout cela l’ennuyait énormément, cette normalité des attitudes préétablies par des rituels trop organisés… Un bâillement incommensurable l’envahissait dès que l’on abordait ces sujets ; décidément non, sa place il ne la trouverait pas là. De cela il ne s’en émut guère, maintenant qu’il est devenu vieux ; « c’est bien étrange notre situation ? » S’interroge-t-il ?