(parole en marchant - 13 oct. 2017 à 19h21)

—> variations possibles « à trois ans » :

à trois ans (variation dramatique)

Alors que l’on relate la réalité d’une simple blessure, amplifier l’événement, en témoignant de traces de sang, ce dont je n’ai conservé aucune mémoire ; mais mettons-y cette éventualité, qu’il la voie saigner, courir et pleurer ; et qu’il la retrouve plus tard, le front bandé, ou plus tard encore, une grosse cicatrice qu’elle portera toute sa vie, qui représentera la confirmation de cet événement ; envisager peut-être qu’il la rencontre bien après, que ce soit Agerdanapi, romancer l’histoire ? C’est peut-être une idée, nul ne sait, approfondir ? On pourrait appeler ce chapitre « romance dramatique », le début d’un récit dramatique et y revenir plus tard ; se poser avant tout, la question : « cela apportera-t-il une perception suffisante à l’action que j’ai désiré y mettre, au départ, un petit être qui comprend pour la première fois que son acte peut tuer ; d’un seul geste justement, l’on peut donner la mort ! »

Cette prise de conscience bouleversante, comme un discernement accrut chez ce jeune être, devenu indélébile, l’événement, il s’en souvient comme si c’était aujourd’hui, à l’heure dite il accomplit ce geste, cela s’est gravé à jamais dans sa mémoire ; les premières traces ineffaçables de sa vie qu’il ne pourra jamais se défaire, c’est cet aspect-là que je veux relever et exploiter, ce n’est pas la romance éventuelle après, l’unique fait qui sera intéressant d’ajouter, c’est de rencontrer cette enfant plus tard quand elle sera une adulte si elle survit, et si elle a subsisté, de reconnaître cette cicatrice au front ; quel avenir apportera leurs retrouvailles, s’ils s’aperçoivent tous les deux que l’un et l’autre se connurent dans leur plus tendre jeunesse, là peut-être on peut y adjoindre une réflexion à affiner sur cette possibilité, question à creuser, je n’ai pas aujourd’hui de réponse satisfaisante à émettre, c’est une orientation envisageable, que pour l’instant je ne peux pas démettre ; elle doit aider l’argument central : l’éveil à la vie du personnage ; afin de comprendre à la fin, un peu mieux qu’au début, ce que représente le vivant, dans toute sa complexité, dans toutes ses démarches, dans ce cas recontextualiser l’événement dans cette notion préalable qui forme la toile de fond du récit, et ne pas s’en résigner ni dériver, comme dans le proverbe maintes fois cité : « qui trop embrasse mal étreint ! », à trop se disperser ne sert pas l’ouvrage.