(parole en marchant - 21 juill. 2016 à 16h44)

—> 2. « petit chemin » :

(il s’entraine, pour rafraichir sa mémoire)
« Petit chemin au fond des bois : Chardons éclatants, Eupatoires, Circées, petits Chardons, très hauts, très hauts, deux mètres, plus de deux mètres… Ficaires, Menthes, Eupatoires, Roseaux, peut-être Sauge des bois, ou je dirais… Sauge des bois ! Prunus, Noisetiers… Ah ! Reine-des-prés, Filipendula, à vérifier, Filipendula arvensis, pratensis, je ne sais plus ? Belle Filipendula, Circées, Chardons, Chardons éclatant, ah ! Fougères aigles, Ajoncs… piquant, ah, Eupatoires encore, Ficaires, une Solanacée dont j’ai oublié le nom, cela va me revenir, Ficaires encore… »
Après vérifications :
Chardon éclatant, le Cirse commun (Cirsium vulgare) ; Eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum) ; petit Chardon très haut, le Cirse des marais (Cirsium palustre) ; Ficaire (Ficaria verna), bien que la floraison de cette plante en juill. soit sujette à caution (elle se termine généralement en mai), à cette saison, ce serait plutôt la Salicaire commune (Lythrum salicaria) ; Circée (Circea lutetiana), il se trompe de nom, c’est plutôt la Cirse des champs (Cirsium arvense) ; Reine-des-prés (Filipendula ulmaria) ; Sauge des bois ou Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia). Mélange des noms, la vieillerie, la fatigue sans doute ?

(parole en marchant - 21 juill. 2016 à 16h52) bois mort au cœur de la forêt

(version)

J’aime bien les bois morts de ces arbres debout éteints, au milieu de la forêt fraîchement coupée, ils restent là envahis par les lierres et par les petites bêtes qui vont peu à peu les fondre à la nature et les engloutir pour qu’ils s’écroulent enfin ! On ne les a point abattus, car c’était usé d’un temps inapproprié, on les a seulement laissés en place, on ne tronçonna que le bois frais évidemment, eux, ils étaient déjà décédés, ils errent ici dans la zone récemment dépecée, ils représentent leur propre tombeau, comme dans un cimetière, de-ci de-là épars dans la plaine, où l’on observe au loin les parcelles de futaies entières non encore cisaillées et forme une barrière ; ils sont une multitude, des dizaines sur ces quelques hectares que je regarde, ils témoignent du passé de cette forêt, ils en ont vu des orages, ils sont morts plus tôt que les autres ; certains ont probablement reçu la foudre, ils furent atteints d’une maladie ou subirent une vie impropre, peut-être malheureuse, on ne sait ! On ne sait ! De vieux Chênes ou Hêtres…

(parole en marchant - 21 juill. 2016 à 17h00) un homme se débat dans la forêt

Au loin, on voit un homme se débattre dans le chemin de la forêt, des bestioles s’acharnent autour de lui ; quelques insectes volants qui ne cessent de tournoyer, il est passé au milieu d’un nid ; il a réalisé une chose inappropriée, il suait trop, il n’avait pas l’allure nécessaire ni les habits appropriés, elles s’en prennent à lui, elles se vengent et lui se débat comme il peut, il finit par courir, il s’évade de ce milieu hostile, c’est bien là son affaire ? Cet homme demeure dans une souriante misère, c’est drolatique, des moucherons s’acharnent sur lui avec les grosses bébêtes piquantes, « bzzii » ; l’affrontent assidument afin de l’éperonner de manière adéquate, lui dévaliser son sang, y déposer quelques vermines dedans, avec l’espoir qu’il devienne une pourriture, puis l’abattre enfin ; c’est un des sommets de la mangeaille succulente, pour elles, ces petites bébêtes volantes ; l’homme reste indubitablement une bouffetance qu’il faut renverser, c’est un gros mets où elles pourront se goinfrer dessus, y déposer tout ce qu’elles veulent, vermine pour nous, mais, réjouissance de la multitude de leur descendance, deviendra le nid de leurs pontes adéquates.

(parole en marchant – 21 juill. 2016 à 17h02)

… sera le nid de leurs pontes adéquates, oui oui ! Et ainsi se reproduira la petite bébête, bzzz bzzz !