(à 19h15) odeur cannabique

—> 2. « petit chemin » :

    • Tiens ? Dans le petit bois charmant, voilà donc que je hume cette petite odeur cannabique si particulière, épicée à souhait ! Est-ce donc qu’une humidité soudaine révéla cette odeur, est-ce donc qu’on y cultiva quelques pieds de ces Chanvres dont on ne fait pas les cordes ?
Fortement intrigué, tel le chien à sa piste alléchée, sans pouvoir guetter sa proie, essaye de suivre l’endroit d’où venait l’odeur, et c’est là qu’il se perdit au fond des bois, petit chemin magique, ensorcelé par on ne sait quoi ? Peut-être avait-il trop humé de l’odeur, s’en étant enivré, d’où ses élans à se perdre ainsi au fond du bois, dans un petit allant magique ! C’est possible ?

(à 19h29) la pluie

(il tente une poésie… s’égare un peu et reprend, triomphant !)
    • (snif) La pluie de la veille a atténuée, atténuée les bruits, devant moi s’échappe le chevreuil surpris de ma venue, le long du petit chemin magique, observant à la lisière du bois, le pora… le panorama qui s’obse… qui (snif)… observant à ma vue… le panorama (snif) qui se présentait à ma vue, l’observant, après une halte hue ! (il rit)… observant le panorama qui s’offrait à ma vue, je surpris ces deux-là qui broutaient l’herbe, l’herbe fraîchement… menue ? Qui, s’en retournant (snif) par un petit vent frais s’en venant à eux, me sentirent, eh, ce qu’ils virent, d’un homme apaisé, les effraya tout de même, ils s’échappèrent sur ma droite en courant par petits bonds dans un silence éclatant…

(à 19h48) mythe

(original)
Des deux branches passant au-dessus du petit chemin magique, celles qui demeurent exactement au-dessus de moi, faire en sorte de les désacraliser et de montrer comment on peut inventer un mythe à partir de cela : deux branches emmêlées au-dessus de l’allée, donnant ainsi un phantasme, né de son imaginaire pour concevoir un prétexte à l’affabulation, même si ces deux branches qui se croisent et se touchent forment un ensemble intéressant, presque harmonieux ; il y a en somme tout un mensonge que l’on inventera dessus et que là en ce moment, au dedans de ma tête, je détruis, par ma volonté, celle d’avoir laissé mon entendement en abuser, pour me donner une petite frayeur, une petite tentation, un imaginaire, un fantastique ; il ne se passe rien, aucune branche ne tombe sur moi pour me jeter un sort, et l’arbre en face qui feint aussi de rompre se retient ; ni celui de l’autre côté, qui l’imite, il est consolidé par son voisin pareillement courbé, mais sa cambrure ne va pas dans mon sens malgré des branches frêles ; je vous dis, au prochain passage, au prochain comptage de ma randonnée pédestre, toutes ces branches à moitié mortes, les arbres retenus par on ne sait quelle sorte…

(correction)
Des deux branches passant par dessus le petit chemin, celles qui demeurent exactement au-dessus de moi, faire en sorte de les désacraliser et de montrer comment on peut inventer un mythe à partir de cela : deux branches emmêlées, donnant ainsi un phantasme, né de son imaginaire pour concevoir un prétexte à l’affabulation, même si ces deux branches qui se croisent et se touchent forment un ensemble intéressant, presque harmonieux ; vous y trouverez en somme tout un mensonge que l’on inventera dessus et que là en ce moment, au dedans de ma tête, je détruis, par ma volonté, celle d’avoir laissé mon entendement en abuser, pour me donner une petite frayeur, une petite tentation, un imaginaire, un fantastique ; rien ne se produit, aucune branche ne tombe sur moi pour me jeter un sort, et l’arbre en face qui feint aussi de rompre se retient ; ni celui de l’autre côté, qui l’imite, il est consolidé par son voisin pareillement courbé, mais sa cambrure ne va pas dans mon sens malgré des branches frêles ; je vous dis, au prochain passage de ma randonnée pédestre, toutes ces branches à moitié mortes, les arbres retenus par on ne sait quelle sorte…