(parole en marchant – 7 avr. 2017 à 19h28)
—> 2. « petit chemin » : 7 avr. 2017, ah vous écoutiez le discours des oiseaux
—> insérer chants d’oiseaux de la forêt
(récit original) (ajouter les snif)
– Ah ! Vous écoutiez le discours des oiseaux l’autre jour ?
– Non !
– Moi je l’écoutais profondément… il m’avait interpellé quand dans une sorte de paroxysme de cui-cui étonnants ils se mirent à chanter ou énoncer gaillardement des airs nouveaux que je n’avais point entendus auparavant ; ils s’exclamaient, ils s’exclamaient haut et fort ! Disais, « aujourd’hui, le printemps va être exceptionnel, je le sens ! », et l’autre rétorquait, « oui !, et j’abonde dans ce sens, nos pontes sont déjà très prépondérantes… et l’œuf plus gros a la coque plus dure que les ans précédents ! » oui oui oui j’ai bien entendu cela : « ils avaient des pontes abondantes ce printemps – là ! » Alors vous m’en voyez tout dépourvu, je ne m’attendais pas à tant de révélations, moi un humain qui passait par là, que l’on m’assomme de tant de bavardages aussi incongrus qu’il soit, mais étonnants par la véracité des faits énoncés… et effectivement on m’invita a voir la ponte de certains d’entre eux, l’œuf était (bien) plus gros que d’habitude, effectivement ! « mais (répondis-je), ne serait-ce pas là l’œuvre d’un coucou, qui pondit par inadvertance ou par malveillance dans vos nids ? », « Neni neni neni ! » me répondirent-ils « le coucou est loin ! Il n’est pas ici, ou du moins nous ne l’avons pas encore vu, ou s’il est passé c’est que nous n’étions pas là ! » ce que tous rétorquèrent qu’il ne se produisit aucunement cette sorte de manière de laisser un œuf sans l’un des parents, c’est une discipline de vie très chère aux oiseaux, tout œuf doit être couvé (et gardé) jusqu’à ce qu’il éclot ! tel qu’il est dit dans toutes les fables, des hommes, des oiseaux aussi, premièrement ! Nous furent là bien avant vous ! et nous savons pondre, bien (avant l’homme) que l’homme, bien avant vous… vos pontes sont molles… nous, nos pontes sont dures ! et ce printemps-là, ils (elles) sont plus durs qu’avant !
— (l’oiseau) « trui tii ! »
– Vous entendez ?
— (l’oiseau) « tu ludi tudi ! »
sonagramme à 3’41
– Tout à fait ! ils répondent, ils abondent dans mon constat…
(ils lui proposent de couver avec eux et d’attendre les naissances)
– Non ! je n’ai pas le temps… Euh, je verrai vos œufs éclos quand l’oisillon fera cui-cui, merci ! c’est très aimable à vous et ce soir je suis fatigué, je rentre… mais merci, merci de votre alléchant propos ! (alléchante proposition)
– Ils ont toute confiance en vous, dirait-on ?
– Oui ! Je ne les mange point ni les œufs clos ni l’oisillon sorti du nid ni quelconque oiseau d’ailleurs… Quelques poules dans le temps jadis où je mangeais des viandes, mais aujourd’hui euh… je ne m’occupe que de plantes pour le (les) manger, elles se plaignent moins et elles se prêtent (volontiers) à cela ; de toute façon, je n’ai pas le choix, il faut manger ! Qu’on mange des plantes ou des animaux, nous mangeons de la vie, la vie se nourrit d’elle-même, ne l’oublions pas ! C’est çà… la vie se nourrit d’elle-même, ne l’oublions pas… c’est tout un débat que je pourrais vous faire là…
…
(version)
– Ah ! Vous écoutiez le discours des oiseaux l’autre jour ?
– Non ?
– Moi je l’écoutais profondément, oui… il m’avait interpellé quand dans une sorte de paroxysme de cui-cui étonnants ils se mirent à chanter ou énoncer gaillardement des airs nouveaux que je n’avais point entendus auparavant ; ils s’exclamaient, ils s’exclamaient haut et fort ! L’un disait : « aujourd’hui, le printemps va devenir exceptionnel, je le sens ! », et un autre rétorqua, « oui, et j’abonde dans ce sens, nos pontes s’avèrent déjà très prépondérantes… et l’œuf beau et gros nous a donné une coque plus dure que les ans précédents ! » oui oui oui j’entendis bien cela : « ils obtinrent des pontes nombreuses à ce printemps-ci ! » Alors, je m’en trouvai bien dépourvu ; je ne m’attendis pas à tant de révélations, moi l’humain qui passait par là, que l’on m’assomme de tant de bavardages aussi incongrus qu’il soit, mais étonnants par la véracité des faits énoncés… et évidemment on m’invita à voir la couvée de certains d’entre eux ; les œufs se montraient bien plus gros que d’habitude, effectivement ! « mais répliquais-je, ne serait-ce pas là l’œuvre d’un coucou, qui pondit par inadvertance ou par malveillance dans vos nids ? », « Neni neni neni ! », me répondirent-ils, « le coucou semble loin ! Il ne vadrouille pas par ici, ou du moins nous ne l’avons pas encore vu, ou s’il est passé c’est que nous ne prenions pas garde à ce moment-là ? » Alors tous rétorquèrent (avec mauvaise fois) qu’on ne trouvera à cet endroit, en aucune manière de couvaison sans l’un des parents à côté, une discipline de vie chère à nos familles ; puis ajoutèrent : « tout œuf doit être couvé (et gardé) jusqu’à ce qu’il éclose ! Tel qu’on le dit dans toutes les fables, celles des oiseaux, évidemment ! Vous, les humains, les maternez aussi pareillement, vos petits, tuuurli ! » Ils me précisèrent non sans une fierté à peine feinte : « Nous habitions là bien avant vous ! Et nous savions pondre, bien avant vous, les hommes… bien avant vous… D’ailleurs vos pontes sont molles… chez nous, les nôtres sont dures ! Et ce printemps-ci, elles s’avèrent plus épaisses qu’avant !
— (l’oiseau) “trui tii !”
– Vous entendez ?
— (l’oiseau) “tu ludi tudi !”
sonagramme à 3’41
– Tout à fait ! ils répondent, ils abondent dans mon constat…
(ils lui proposent de couver avec eux et d’attendre les naissances)
– Non ! je n’ai pas le temps… Euh, je verrai vos œufs après qu’ils éclosent quand l’oisillon exprimera ses premiers cui-cui, merci ! c’est très aimable à vous et ce soir je suis fatigué, je rentre… mais merci, merci de votre charmante proposition !
– Ils ont toute confiance en vous, semble-t-il ?
– Oui ! Je ne les croque point ni leurs œufs clos ni l’oisillon sorti du nid ni un quelconque oiseau d’ailleurs… quelques poules dans le temps jadis où j’engloutissais des viandes, mais aujourd’hui euh… je ne m’occupe que de végétaux pour les absorber assidûment, elles se plaignent moins et elles se prêtent (volontiers) à cela ; de toute façon, je n’ai pas le choix, on doit bien se nourrir ! Qu’on s’alimente de plantes ou d’animaux, nous mangeons de la vie, la vie se sustente d’elle-même, ne l’oublions pas ! C’est ça… le vivant se nourrit de lui-même, ne le renions pas… c’est tout un débat que je pourrais vous raconter là…
…
Vue audiométrique du sonagramme :