(à 20h38) le rayon (soleil) exigeant
—> 2. « petit chemin » :
Il avait, disait-il, le rayon exigeant ; tous les ans, aux mêmes dates, aux mêmes heures, il l’attendait, ou plutôt à son passage (snif), dans son chemin habituel, il connaissait l’orientation du soleil à certaines saisons, et la combinaison qu’il faisait en traversant les feuillages (snif), quand cela était beau, quand cela relevait d’une harmonie ; il connaissait exactement le moment (snif), l’heure, presque la seconde ; si le soleil avait son rayon moins embrumé ou embrumé par quelques nuages (snif), il était là au bon moment (il attendait là le bon moment) et offrait à sa vue un paysage digne d’un peintre pour son inspiration…
(à 20h45) instant magique (lumière)
Il connaissait (se souvenais) cet instant magique, inoubliable, inespéré ; un jour qu’il passait par là, il fut ébloui la première fois par ce hasard heureux qui l’amenait à ce contraste éclatant des lumières du jour et du chevauchement du soleil à travers les branchages, ces réflexions inaccoutumées, ces ombres sur son visage entre un feuillage de Pins et des feuillages de printemps… du printemps d’un Châtaigner d’un Hêtre ou d’un Chêne recommençant sa saison ; ce mélange des verts naissants, très clairs, et de la couleur sombre des aiguilles de Pin, à la lisière de (entre) ces deux générations d’arbres, de la plus ancienne à la plus récente, vous faisait (apportait) de ces contrastes éclatants qu’un œil même peu expert ne pourrait ne pas… ne pourrais ne pas remarquez (ne pourrais pas manquer) ; « à moins qu’il soit fou, qu’il soit innocent, inconscient », se disait-il. Cette lumière étonnante que nous offre la nature les soirs ou les matins, tout le jour, il s’en étonnait, et puis s’en allait content, heureux de cet instant, se promettant d’y revenir tout le temps, au même moment, aux mêmes époques, pour revivre cet instant magique dans son petit chemin au fond des bois lui aussi, tout aussi magique !