(parole en marchant – 12 déc. 2017 à 18h02)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :

(on parle du vivant, de la vie)

(version)

Effectivement, elle est en train de réaliser cela, de tenter de recoller les informations dispersées, mais elles sont trop nombreuses, elle doit élaborer une entité, quoi qu’elle représente, pour l’aider à reformer ce qui était relié naguère. À force de se diversifier, la formule d’origine s’étant tellement diluée, elle n’est plus reconnue, la notion du départ qui disait quoi donc déjà ? C’est ça, la chose à retrouver ; alors, subterfuge malin, elle invente une sorte d’archétype pour rattacher tous les fragments de son histoire…

(crie d’oiseau au loin)

Un corbeau abonde à l’écoute de ce récit, dans un « croâ » qui croit deviner que l’on arrive sur le bon chemin, voilà ! Elle doit recoller, et c’est ça qu’elle arrange dorénavant, avec ou sans nous, maintenant. Nous ne formons qu’une petite interface, un petit intermédiaire de l’évolution, très tardif, qui par un hasard de la variation de ses propres gènes lui apporta des capacités adaptatives plus rapidement que naguère ; mais elles avaient aussi, ces qualités, beaucoup d’inconvénients, c’est que ce simulacre de liberté très apparente s’avérait très versatile, tant l’entité qui en profite semble bouleversée par ses aléas spécifiques ; en effet, nous vous l’avons bien des fois répété, en de diverses manières, la viscosité de sa cervelle lui amena encore, des tourments délétères qu’il ne sait résoudre véritablement qu’à travers des guerres interminables où les êtres s’affrontent par on ne sait quel imaginaire détestable ; des luttes… d’un certain pouvoir, où on ne comprend pas vraiment sa finalité ; des volontés de petits chefs, en résultent souvent des êtres demeurés, la tentative de domination s’avère donc une recherche dégénérée, car elle n’aboutit qu’au chaos ; rien de bon ! Elle doit dorénavant en changer ! Quelque part, des choses nous disent que ce n’est pas beau ; quelle qu’elle soit, cette domination de l’esprit du corps, dans une garnison, dans une religion, dans une région, tous les « ions » que vous voulez, cela n’apporte rien de salutaire, ce désir d’en changer et de ne pas avoir peur. Qui nous ajoute cette peur d’avancer vers l’inconnu ? Hein ! Qui donc ? Sinon des incertitudes. Ah ! Et comment pouvons-nous être certains de tout, n’existe-t-il aucune certitude ? Nous sommes en dessous de tout, relever le front ! Regardez devant vous, et allez donc ! Voilà ce que je vous dis, moi… moi le pauvre gars, qui vous raconte tout ça dans ma forêt où j’y trouve quoi ? Rien ! Mais que m’importe de posséder, j’ai déjà tout à ma portée ! Que m’importe de posséder ?