(parole en marchant – 9 juill. 2016 à 19h09)
—> 3. « singes savants », les cours du savant fou : « cours grossier sur la taille du cerveau »
—> original (corrections à terminer)
Chers enfants, ce n’est pas la grosseur du cerveau qui fait l’intelligence, c’est la façon dont il est conçu et la pérennité qui le permet au fil des âges ; regarder ces insectes qui ont quatre cents millions d’années, ils sont toujours là, très nombreux ; l’homme qui n’a dans sa dernière version que quelques centaines de milliers d’années a certes un gros cerveau qui est le résultat de ses ancêtres, de ses prédécesseurs, mais ne veut pas dire pour autant qu’il est plus intelligent ; si on parle d’intelligence comme d’une forme adaptative, peut-être, mais en cela les insectes par exemple, ont une antériorité colossale, des millions de pages supplémentaires face à l’homme qui n’en a que quelques dizaines de milliers, tout aux plus deux millions dans sa dernière évolution, si vous voulez ; il a la conception d’un cerveau qui s’est structuré à partir de son milieu, ce n’est pas la complexité qui fait la performance, c’est l’adaptabilité à un environnement et sa manière de perdurer ; de consommer une énergie juste suffisante, pour procréer et subsister, « s’adapter » en permanence et donc « évoluer », la taille des insectes est par voie de conséquences, le résultat de cette « adaptabilité ».
L’homme dépense énormément de ressources pour le même résultat ; certes sa forme est plus importante, et nécessitant d’autant plus d’énergie ; mais la grosseur du cerveau n’est pas un référent déterminant, de mon point de vue, et l’antériorité humaine n’est pas, elle aussi, suffisamment longue pour tout justifier, d’autant plus que c’est nous-mêmes qui nous mettons à la première place, pour prétexter notre prééminence sur les autres vivants ; nous ne sommes que les seuls à dire cela, affirmer cela est d’une vanité incommensurable. Ce n’est pas parce que nous avons la possibilité de tout détruire sur terre, cette capacité d’anéantissement ne justifie ni ne prouve, en rien une quelconque supériorité sur les autres formes de vie, je dirais même, que cette expression de force violente n’est que l’aveu impuissant de notre faculté à nous adapter, cette frénésie ne nous donne qu’une capacité « celle de détruire », celle de « nous » détruire, je ne vois là, rien qui puisse prouver que nous sommes supérieurs aux autres formes de vie. Ce potentiel destructeur nous montre, plus une dégénérescence de fonctionnement, une inaptitude à gérer les énergies qui nous entourent, un aveu d’échec ! et la résultante de cette situation est connu de tous, c’est la mort ! l’extinction de l’espèce, de par son incapacité à évoluer de ses propres « tares ! » : ce constat est pour moi, sans appel ! De faire des héros, des hommes de guerre, des chefs, des conquérants, n’est pas bon signe, notre histoire regorge de ces personnages ; aujourd’hui, un dictateur, ou une société surarmée sont plutôt le symptôme aliénant et désastreux de ce que les hommes sont capables de faire : se détruire eux-mêmes, et ça, c’est lamentable ! En rien, mais absolument en rien, un signe d’intelligence supérieure ! Ce n’est que le simple signe d’une dégénérescence avérée, méditer là-dessus…
Si je considère, en d’autres termes, ce que je viens de dire, cela montre l’étendue colossale de nos ignorances, nous sommes très ignares de nous-mêmes et du fonctionnement de nos viscères, nous commençons juste à les comprendre à peu près. Concevez que nous ne maîtrisons guère notre propre mécanique interne, elle est complètement autonome ; notre tube digestif, sa structure, dont le processus d’assimilation des aliments est fondamental à toute vie, a autant de cellules nerveuses que celles du cerveau, voire peut-être plus ; totalement autonome, oui ! Est-ce vous qui dites à votre cœur de battre ? À vos cellules de se régénérer ? À la plaie d’une blessure de se refermer ? À notre insu, vous dis-je ! Elle nous maintient en vie dans ce « véhicule » corporel, effectue l’entretien général, en quelque sorte ; à nous de faire le reste : vivre !
Le processus digestif est un « processus préalable » dans la chaîne de l’évolution de toute vie, et il apparaît avant le cerveau final du haut de votre tête ; il serait plutôt le cerveau premier, et le cerveau second étant celui du haut de votre tête… De considérer l’émergence d’une conscience, la conscience de nous-mêmes, résulte d’une certaine vision du monde, une autonomie ? Je ne crois pas… mais serait plutôt une illusion, certainement, qui nous est donnée pour ne pas nous affoler ; là-dessus, on y a mis le mot « croire », et de croire le monde avec toutes les interprétations que notre imaginaire invente pour ne pas se méprendre et nous rassurer ; la croyance est le résultat d’une ignorance, on croit pour combler cette ignorance, réfléchissez-y bien… il y a eu beaucoup de leurres dans tout cela, des leurres que nous ne percevons pas, conscient ou inconscient ; ce sont des mécanismes de l’esprit, qui se sont établis au fil des millions d’années et qui obéissent à la nécessaire évolution du vivant du vivant, pour en assurer sa pérennité ; et nous y sommes inclus, tout à fait dedans, mais, de ces mécanismes, nous n’en comprenons pas vraiment tous les fondements, d’où ces conflits permanents, des soubresauts de jeunesse d’un être qui se cherche et doit se trouver… il est question ici, de survie, notre survie, en dépend ; à nous d’être à la hauteur de ce que la vie attend de nous… ce que je dis évidemment n’est qu’une interprétation très parcellaire, nécessiterait de plus amples explications, c’est certain. Enfin, ce qui peut sembler curieux, c’est ce désir immanent du règne vivant, qui s’exerce à nous faire prendre conscience, ainsi je le perçois, à nous faire prendre conscience, disais-je, à certains d’entre nous, hommes ou autres, prendre conscience de ce que nous sommes, de notre fonctionnement interne, du fonctionnement des choses en dehors de nous, posez-vous cette question, qu’est-ce qui nous pousse à réfléchir à tout cela ? Et justement, c’est tout à fait ce que je suis en train d’exprimer actuellement…
Méditer, chers enfants, là-dessus…