(texte manuscrit – le 17 juin 2018 à 1h36)
—> 5. « ajoutements », autour et sur le récit
Construire un récit c’est comme construire une maison, il vous faut assembler chaque brique une à une ; et l’ordre d’apparition de ces briques n’est jamais le même, toujours différent ; certaines ne s’imbriquent pas ou sont mal agencées, il faut y remédier, certaines vous manqueront à moins que vous ayez une chance inouïe de tout réunir avant que s’achève votre vie : c’est ça le racontement de ce récit.
Brique après brique dans un recommencement, vous entamez ce long processus maintes fois répété depuis la nuit des temps, et qu’il vous faut accompagner de votre enthousiasme à y mêler tout un pan de votre existence. Chaque cheminement a été, est et sera différent ; perpétuellement, la mémoire dans ces recommencements vous ajoute un ressassement pour ne pas oublier ce qui nous anime tant ; la petite musique des premiers instants, le mystère de notre atermoiement, le mystère de nos demains changeants, toujours changeants ; on ne peut faire autrement.