(texte manuscrit - le 6 juin 2018)

—> 5. « ajoutements », autour et sur le récit

İpanadrega (le récit, cet ouvrage) est le fruit d’inspirations diverses, nées des propres expériences du (d’un) vivant, qu’est le transcripteur [l’auteur, le scribe tout relatif], expérience de ses propres actes, du regard des autres, des apprentissages et des savoirs que la vie égrène en chacun de nous : vivant de toutes sortes, aucune distinction d’ordre ni de prédominance d’une espèce sur un autre n’est affirmée. Il n’y a que des différences, cela est martelé ! L’idée d’une entité supérieure et dominante n’est qu’une vue de l’esprit, un leurre, une anicroche que la vie insère en nous et nous en faisons toute une philosophie. Quelque chose me dit au fond de moi que cette distinction que les hommes font est vaniteuse et pleine d’un ego insatisfait. Mais étant donné que cela nous est inspiré par le vivant comme un processus inhérent à notre fonction, il se doit d’être nuancé. C’est bien pourquoi j’ajoute quelques propos dérangeants sur nos vanités, nos prétentions. Elles ne valent pas grand-chose tant le règne naturel nous dépasse. Notre soi-disant autonomie n’est qu’un leurre, je le répète.
Le vieillissement de mon corps et les affres de la vie ne font que confirmer à mon entendement cette perception de nous-mêmes. À tel point, qu’aborder le sujet suscite un ennui pour la plupart de mes interlocuteurs. Inquiétante attitude de leurs raisons, je ne sais… Nous voilà bien mal en point…
D’où ce récit, cette narration, cette chronologie et ces ajoutements, pour exprimer longuement ma perception ainsi affirmée, même si certains y voient probablement des égarements. Mais, leur répondrai-je d’avance, je n’y peux rien, je n’exprime que ce qui me vient, je ne maîtrise pas tout. L’inspiration reste un processus incontrôlé de notre entité, elle perçoit un imaginaire qui dépasse tout entendement de raison logique, c’est l’infinie poésie du vivant qui nous traverse dans ce long processus ; il suffit d’écouter, de noter, d’apprendre à percevoir tout cela, au-delà des sens certains y mettront « Dieu », chose que je ne fais pas, surtout pas, je ne rentre pas dans ce leurre instrumenter là [par quelques-uns], un éveil suffit, n’en rajoutons pas. Tout est détaillé ici, suffit de lire ce récit et vous aurez une idée de ce qui me vient en tête.
Nous nous devons [à mon sens] d’appréhender le vivant dans son ensemble [cela relève de notre potentiel] dans sa globalité, du plus taré au plus génial des êtres quels qu’ils soient, comprendre que chaque être [tout comme soi, inclus au-dedans] reste une expérimentation du vivant, une exploration unique. Ce processus, semble-t-il, a commencé il y a 3,5 milliards d’années. L’idée n’est donc pas neuve, tant de diversité exprime bien cette richesse. Au-dedans, se noient et disparaissent les égarements, les erreurs, les renoncements ; l’erreur est un fait du vivant [il se trompe parfois], tout comme la réussite d’une évolution harmonieuse, un équilibre avec son milieu, une homéostasie aboutit, sans cesse à recommencer, sur une corde raide, à la recherche d’un équilibre permanent.