(texte manuscrit – 29 mai 2018)

—> 5. « ajoutements », autour et sur le récit

De la naissance d’une inspiration
De la venue de cette divagation (en regardant « la jetée »)
et de son évolution dans le temps.

À cette étude temporelle ajoute des mots sur ce moment des instants, juste comment la chose se fit.
Instants en marchant : la voix mémorisée.
Instants à l’arrêt : penché sur ce cahier de pages blanches pour les remplir de mots venus de sons, en tête ou dehors, des sons de maux, de rébellions et de déplacements, de simples vibrations, des mouvances d’un air bouleversé par l’évènement en cours.
Instants en tapotant sur le clavier de la machine électronisée ; le clavier enduit de lettres, de lettres, ce qui forme les mots dans mon écriture.
À cet instant j’écris tout ceci sur le cahier aux pages blanches, vous les trouverez noircis maintenant ; d’une patte (la main alanguie), change le mouvement à ces lignes toutes serrées, pour le récit seulement.
Instants des mots non encore dits ni penser ; un avenir où tout est possible, un de ces principes nous dit pourquoi l’on vit. Et tout cela s’insère dans une chronologie.

De l’inspiration : un autre instant de perception accru, né de plusieurs évènements qui nous échappent, comme la conjonction de particules, elles se rejoignent et forment momentanément une boucle harmonique, une résonance heureuse ou malheureuse dont nous ne sommes que les témoins percevant cet instant au-dedans de nous. L’éveil à cette perception nous entraîne dans la continuation d’une élaboration en cours, tout le fondement de notre existence puise sans relâche dans l’agissement de ces instants. Une inspiration est née, suivons-la, on verra bien où cela nous mènera.