(texte (??) - 1 nov. 2016 à 8h10)

—> 1. « İl », studium, et completis studiis
—> 5. « ajoutements », l’auteur et le scribe

(texte original)

En voilà donc une idée, que je devienne bon à quelque chose. Pour tout vous dire, en toute confidence, de tout ce qu’on y apprend dans nos jeunes années, je peux bien vous l’avouer :
Je me souviens de ce vieux professeur de français qui savait tenir sa classe parce qu’au-dehors quand le soleil nous lasse, lui, au-dedans de la salle il devenait passionnant, personne ne raillait, et dès lors celui qui protestait, sa hargne vague tout de suite il la mettait non sans une ironie non sans un trait d’humour à la devanture d’une allusion pour que l’on nie cette audace, cela cassait d’avance toute rébellion ; puis voilà que l’on rit à sa manière de vous embobiner sans détour, de nos airs qui avec autrui auraient créé le chahut d’une classe qui fait du bruit, chez lui non ! c’était le silence de l’écoute, c’était qu’on le trouvait passionnant quand il disait et vous parlait d’une longue route.

En voilà une idée, qui voudrait que je puisse devenir bon à quelque chose ; quand il lisait à voix haute la meilleure prose d’une de nos rédactions, celles qu’on lui remettait la veille, avant la pause du midi, c’était non sans une gêne et peut-être un peu, une fierté pantoise, qu’il choisissait souvent la mienne, car il y trouvait au-dedans des choses dont on s’éprend, malgré les fautes innombrables de ma grammaire défaillante, il y avait repéré certains aspects excellents ; c’est que dans sa voix ils y prenaient leurs essors, comme jamais je n’aurais osé les dires ; cela me conforta à l’idée que j’accomplisse d’autres efforts ou aille plus loin dans la tourmente de mes pensées, entraînée par ce magistral fait, à relire ma façon d’écrire, aussi remarquable qu’elle paraisse, non que je doive la punir, mais la poursuivre, l’amplifier vers de plus vastes éloquences, en de plus larges mémoires ainsi déposées, peut-être dans l’espoir confus qu’un jour, j’ose alors composer ce livre.

En voilà une idée que je devins peut-être bon à quelque chose, approfondir mes désordres et non les laisser à la pause… Dorénavant, Monsieur le professeur, je vous salue et je vous dis un grand merci de cette manière dont vous m’avez donné goût à l’écriture…

(texte (??) corrigé - 31 juill. 2017 à 8h32)

—> studium, et completis studiis
—> à déplacer vers ajoutements, édition 2018-19

(version final édition 2017)

En voilà donc une idée, que je devienne bon à quelque chose ! Pour tout vous dire, en toute confidence, à propos de tout ce qu’on y apprend dans nos jeunes années, je peux bien vous l’avouer, moi qui vous parle et écris toutes ces lignes, je ne peux m’empêcher cet aparté : je me souviens de ce vieux professeur de français qui savait tenir sa classe parce que dehors quand le soleil nous lasse, lui, au-dedans de la salle, il se montrait passionnant et personne ne raillait. Dès lors, celui qui protestait, sa hargne vague tout de suite il la mettait non sans une ironie, non sans un trait d’humour, à la devanture d’une allusion, pour que l’on nie cette audace, cela cassait d’avance toute rébellion ; comme l’on riait de sa manière de vous embobiner sans détour, nos airs qui avec autrui auraient créé le chahut d’un cours qui fait du bruit, avec lui ? Pas du tout ! C’était le silence de l’écoute, c’était qu’on le trouvait surtout captivant quand il nous racontait le parcours d’une longue route…

En voilà une idée, qui voudrait que je puisse devenir bon à quelque chose ! Quand il lisait à voix haute la meilleure prose d’une de nos rédactions, celles qu’on lui remettait la veille, avant la pause du midi, c’était avec une gêne et peut-être un peu, une fierté pantoise, qu’il choisissait souvent la mienne, car il y repéra au-dedans des choses dont on s’éprend, malgré les fautes innombrables de ma grammaire défaillante, il y avait relevé certains aspects excellents ; c’est que dans sa voix ils y prenaient leurs essors, comme jamais je n’aurais osé les dire ; cela me conforta à cette perspective que j’accomplisse d’autres efforts, d’aller plus loin dans la tourmente de mes pensées, entraînées par ce magistral fait ; puis encore, à relire ma façon d’écrire, aussi remarquable qu’elle paraisse, que je ne doive pas la punir, mais la poursuivre, la diversifier vers de plus vastes éloquences, vers de plus larges mémoires à explorer, peut-être dans l’espoir confus qu’un jour, je me hasarde alors à composer jusqu’au bout un livre ?

En voilà une idée, que je devins peut-être bon à quelque chose ! Devrais-je approfondir mes entendements, dans ce désordre et non les laisser à la pause ? Dorénavant, Monsieur le professeur, dans mon salut, j’y ajoute un grand merci, pour toutes ces manières à m’avoir donné goût à quelques élans de littérature… Mais revenons à ce qui nous agite…