(parole en marchant – 5 mars 2016 à 16h59)

—> 1. « İl », prolegomena, studium : 35. [af P g] thèse intéressante (récit original)

Auriez-vous quelques amitiés, quelques élans du cœur, quelques connaissances vers qui parler, vers qui vous extasier, auriez-vous une envie, un désir de vous changer la vie, un espoir, un exploit à accomplir ?

Mais je n’ai rien de tout cela, je ne sais où aller, je vogue au gré du vent… Qu’ai-je à faire de vos dires, où donc aller, vers quel devant ? vous me donner des idées folles, je n’ose espérer, je suis encore jeune, je n’ai aucune expérience de la vie, que me dites-vous là, vous me dites de tomber amoureux, à quoi bon cela, cela ne m’a apporté que déboires et malvenu, je suis très septique…

Mais vous me sembler avoir une sincérité au font de vous-mêmes, vous pouvez en user, cela est utile politique.
 
Quoi ! vous voudriez que je fasse de la politique, ces choses où ce n’est que tromperies face aux gens, où jamais les idées ne sont abouties, énoncées en clair, ou accomplies, quel drôle d’idées me mettent-vous là en tête, je ne sais que dire.

Non, mais, vous vous méprenez, nous ne parlions pas de ces choses-là, ainsi, il faut être raisonnable et aller vers ce que les gens vous disent, la politique est l’accomplissement du désir d’une population.

Même si elle se trompe ?

Ah ! c’est à vous de décider, de savoir si elle se trompe ou pas, c’est votre discernement qui le dira.

Que voilà une chose bien difficile, je ne sais, je ne sais que dire… et de quoi devrais-je m’affranchir ?

À ça ! c’est le destin qui vous le dira, selon que vous choisiriez un camp ou un autre, il n’y a pas de règles en cela, sachez-le.

(parole en marchant – 5 mars 2016 à 17h00)

—> début bruits de frottement supprimés  !

Hum hum ! (snif) votre thèse est intéressante, mais vous l’avez mis euh… trop près des élans du cœur, elle vous… elle vous disperse, vous empêchent d’être précis et clair, elle est fonction de vos humeurs, vous devriez vous détacher un peu de ce que vous dite et de ce que vous faites !

(parole en marchant – 5 mars 2016 à 17h06)

Auriez-vous quelques amitiés envers des hommes de loi, des hommes du milieu, des hommes de la politique, connaîtriez-vous des relations qui vous orienteraient, ou des orientations que vous suivriez, allez vers un leader que vous épauleriez, essayez cela c’est un très bon apprentissage, de commencer ainsi, guider par un meneur d’idées, guidé par des idées venues d’autres que vous, sans vous laisser forcément toujours menée par votre cœur, mais plus par la raison et par les responsabilités le pragmatisme et vous donné par là un chemin une orientation, essayez donc cela.

(parole en marchant – 5 mars 2016 à 17h10)

Quoi ! vous voulez que je me convertisse à une cause qui n’est pas la mienne, que je n’aurais pas faite mienne, il faut me déposséder de mon plus profond sentiment, aller vers des causes autres, dont je ne partage pas forcément toujours les idées.

Oui, mais elles peuvent vous apporter un chemin qui va vous permettre de vous asseoir et ensuite vous placer et présenter vos idées, les affronter aux autres, mener un combat.

Quoi un combat ! je n’ai pas envie de me battre, pourquoi donc me battre.

Mais la vie vous demande de vous battre, pour vivre il faut se battre, ce n’est pas toujours avec des armes, c’est aussi avec votre cœur avec votre raison, avec votre intelligence, avec la possibilité que vous a offert vos études, votre savoir, votre expérience, l’intelligence qui vous mène, c’est cela le combat de la vie, ce n’est pas forcément guerrier.

Oui, mais je vois, je vois les nouvelles, je vois ce qu’on m’apporte et c’est dur souvent, les nouvelles ne sont pas bonnes savez-vous ?

Oui, mais cela a toujours été, il y a des moments meilleurs, c’est que nous vivons un instant grave, ce ne sera pas toujours cela, il y aura un ailleurs, il faut espérer et l’espoir est aussi dans votre volonté de faire, car vous faites partie de l’avenir, car demain ça sera vous qui aura les rennes, vous et les autres de votre âge prendrez la place de vos aïeux.

Évidemment on nous raconte toujours les mêmes choses, on me l’a déjà dit cent fois cela.
Vous voudriez que je fasse carrière, que je mène mes vies en cassant des pierres, puis amener un ton austère devant les gens qui trimes et gagne peu, voir rien, et m’entichée d’être qui sont eux, des mineurs, des qui gagne tout et ne nous laisse rien.

Vous avez une vision trop sectaire trop binaire, les choses sont un peu plus diverses, un peu plus subtiles, il y a des gens bien dans tous les milieux, dans tous les mondes, il y a des ordures partout, mais cela c’est toujours su, ça a toujours été, ce n’est pas nouveau…

Mais il faudra bien que ça change !

Oui, mais vous faites partie du changement, c’est vous qui devrez changer pour que l’on vous copie, vous avez changé, les autres vous copieront dans votre changement, s’il est meilleur ce ne sera que mieux, s’il est pire, ce sera hélas ! pire, tout dépend de vous, vous tenez votre avenir.

(parole en marchant – 5 mars 2016 à 17h15)

Et puis personne ne vous demande de vous soumettre, vous êtes dans un pays où il y a encore des libertés, on ne vous impose rien, il suffit de faire attention, à savoir où vous mettez les pieds. La vie mérite d’être vécue et d’être affrontée en prenant des risques ; et le travail que vous avez effectué et les études ainsi qu’on vous a apporté et permis de suivre, vous permettent ainsi d’avancer vers quelques avenirs un peu plus… meilleurs ; souhaitons-le pour vous, qu’il faudra accomplir ; c’est votre lot, c’est ainsi, comme ce le fut pour moi, pour nous tous ici, votre avenir est devant vous et Dieu sait ce qu’il en adviendra…

Pourquoi vous me parlez de Dieu dans ce lieu ?

C’est une expression !

Vous êtes chrétien ?

Est-ce un reproche ?

Non, je demande…

Euh ! Cela ne vous regarde pas, chacun… sa religion, son mode de pensé, sa spiritualité, elle est discrète et personnelle et ne regarde que vous-même… mais je n’aborderais pas ce point, ce n’est pas le sujet ici ! votre interrogation est quelque peu déplacée, jeune homme !

Veuillez m’en excuser, mais cela m’étonne, un homme de science comme vous, de mettre Dieu là ou je ne m’attendais point.

C’est ainsi, il faudra faire avec !

Et si je ne veux pas faire avec ?

Vous voulez un affrontement ? Que l’on arrête là ? Mais nous vous mettrons une très mauvaise note et vous risquez de ne pas avoir une bonne réception vis-à-vis de votre travail ; c’est cela que vous voulez ou voulez-vous que l’on passe à autre chose de plus constructif ?

Je le veux, assurément.

Bien, très bien, nous avançons… Je veux bien oublier cette légère incartade et ne pas en tenir compte dans notre jugement final et je crois autour de nous, chacun en est d’accord, vous vous laissez aller par trop d’émotions et trop votre cœur mis en avant, on a compris, c’est votre inconvénient, c’est votre façon d’être, mais vous devez, cette manière d’être, la détournés de façon à ce qu’elles vous servent et qu’elles ne desservent pas.