(parole en marchant – 10 oct. 2016 à 18h42)
—> 1. « İl », intermède… : 40. [İ v é] énième variation, il a dit…
(récit original)
à ajouter
(version)
« J’ai vu ma vie s’acharner, pour d’improbables propos aux idées coutumières, des histoires qui m’ont irrité au plus haut point, et que je ne voulais pas ; j’ai affronté les pires exégèses d’une cité que je ne nommerai pas, on m’a fait du mal et le monde parfois m’a apeuré ; j’ai cru à certains moments, en d’autres endroits, me reposer confortablement au sein d’un petit habitat de peu de gens où l’on conversait bien ; mais il a fallu qu’un soldat de rien me reconnaisse et cherche à m’abattre, car il m’en voulait pour rien, son orgueil demeurait à ce point, je ne lui avais pourtant rien dérobé, mais mon air, ma mine ne lui convenait pas ; il souhaitait m’atteindre, je devenais son bien et lui mon maître ; quel désir y voyez-vous là, c’était cela mon drame ; je dus alors encore m’enfuir, en plusieurs circonstances il se répéta ce malheur de sans cesse être agrippé par des maraudeurs, j’en eus assez enfin, ainsi je décidai que cette vie ne pouvait pas éternellement s’accomplir en de pareils martyrs, je partis donc à la conquête d’un endroit isolé, mon ermitage tant désiré ; maintenant arrivé là, et peut-être ici, y ai-je enfin trouvé une attache ? j’en pourrais tant encore dire du temps qui m’amena chez vous, des orages, des pluies et le soleil ravivent ma pensée, trop de lui m’a brulé et ce désert m’a dépecé, j’en faillis mourir et je vous ai trouvés ; oh ! toi le vieil homme qui m’accueillit, tu m’as dit, “tu es chez toi et restes si tu le souhaites, tu ne nous déranges pas, on respectera ton choix de ne point te joindre à nous et l’on t’aidera si tu veux, du moment que tu nous récites ton histoire, c’est tout ce qu’on te demande, c’est tout ce que l’on désire, connaître ton passé, même si tu le dis triste, qu’il nous accompagne les soirs où l’on s’ennuie, on veut tout ! de ta mémoire, c’est la seule rapine que l’on pratiquera sur toi, elle ne s’avère pas bien méchante, conviens-en”, je le compris pareillement, il n’y avait point d’agression dans leur demande, cette fois je sentis bien que le temps était venu de tous leur dire… »