(parole en marchant *** – 5 juin 2018 à 18h13)
(retouche du 2 oct. 2018 à 0h45)
—> 2. « petit chemin » :
—> Note : Les bruits de fond, ruissellement d’eau, chants d’insectes, chants d’oiseaux, sont importants : ont-ils une influence sur le discours ? (On peut très bien imaginer que ce sont les occupants de la forêt qui lui susurrent les mots à travers une sorte de symbiose inconsciente, que la narration dévoile, dans une sorte de traduction simultanée ; et les bruits des pas, plus ou moins forts en fond, apportent une rythmique à celle-ci, on retrouve le principe archaïque et indémodable des chants primitifs, imitant ceux des oiseaux, puis du chant devenu des appels plus conséquents, la naissance d’un langage, des paroles, un discours, une narration, un récit, une trace à laisser…)
(bruits des pas, plus ou moins fort, en fond, donne une rythmique à la narration)
Parfois, je peux bien le dire maintenant, il m’arrive de me méfier de moi-même ! Que l’on veuille se méfier de soi-même, montre un certain manque de confiance envers certains… certaines attitudes qui seraient plutôt innées, de réactions émotives, un affect non contrôlé (chants d’oiseaux)… Se méfier de soi-même, quand on regarde son histoire passée, il est des regrets d’avoir agi d’une manière pulsionnelle… (un) pulsionnelle qu’on aurait pu éviter. Se méfier de soi-même est donc quelque part une mise en garde que l’on fait à sa propre attention, afin de se prévenir, à défaut que les autres le fassent… (avant vous) ; que de telles actions, je pourrais en découdre à mon désavantage, au détriment de ma petite homéostasie personnelle qui s’en trouverait fort contrariée… (ruissellement d’eau). De ce fait, avoir une présence, une… avoir une persévérance envers… ses propres actes… c’est pas le mot… (chants d’oiseaux et bruits de vent) je ne trouve pas le mot ? (probablement) une surveillance en quelque sorte faite à soi-même, euh, te prévenant que par moments… Ola ! (un obstacle) il faut faire attention (chants d’oiseaux)…
de 4’05 à 4’14, chants d’oiseaux, à 4’07 sous le cri « ti ti ti ti ! » de l’oiseau inconnu, le sonagramme du mot « évalue » ; les traits verticaux sont les bruits des pas (la machine enregistreuse de qualité médiocre devrait être améliorée).
Tu t’empresses dans des jeux qui ne valent pas le coup… évalue, convoque ton assemblée interne, demande aux bactéries qui t’habitent, aux archées, à la pustule (des acariens de tous poils), aux virus, au tique qui a réussi à se poser sur toi après une ballade sauvage et que tu ne sens pas encore, il s’est insinué en toi ; lui peut-être a un avis, à défaut de te sucer le sang et de t’envoyer quelques gènes malicieux, ou infections diverses qui vont t’abîmer quelque peu. Il est (existe) maintes manières d’avertir ton proche entourage… (marmonnements) (puis parle doucement au début) Ah proche, très proche, puisqu’ils sont sur toi, ils t’accrochent, ils sont au-dedans de toi, que tu le veuilles ou non, il faut bien collaborer ; faire avec ! Tu n’as pas le choix, puisque sans eux tu n’existes pas ! Ils peuvent te donner des informations insoupçonnées ; tout le problème est de savoir com-mu-ni-quer !… Effectivement, elles ne parlent pas le langage commun des hommes *, mais à travers tous tes processus automatisés que ta génétique a organisés, il est quelques informations que l’on peut prendre à droite ou à gauche, à travers un rot, un renvoi, un gargouillis de l’estomac, un grattouillis de la peau au même endroit, plein de choses qui stigmatisent que l’on s’occupe de toi ! Alors, surveille ! Prête attention à tes colocataires (chants d’oiseaux), à la génétique qui te façonne, la leur ; elle est plus nombreuse que la tienne, nous dit-on, dix fois plus (réf. ?), voilà donc, quelle affaire ! Ils auront peut-être, très probablement, dirais-je, les moyens de t’informer de la situation où tu t’es mis (chants de Grillons), c’est déjà pas si mal, n’en fait pas tes ennemis ; quand la médecine des hommes veut les corrompre, tu te retrouves sur un lit d’hôpital, avec des gens, ne sachant pas trop quoi faire sur (de) ton nouveau mal qui n’est guère compris, alors qu’il suffisait d’écouter la petite musique au fond de toi qui te dis, ah ! d’une certaine manière, « fait pas si, fait pas ça ! Va donc là-bas va donc ici ! Écoute, perçois, ressens… tu as l’embarras du choix ! » (Chants du Pouillot véloce) Ah ça nécessite une habitude effectivement, un petit effort à produire, mais en retour tu vas être… remercié d’un bien-être que tu n’avais pas auparavant, car de trop manger, on dit « bouffer ! » vulgairement, tu encombres ta carcasse d’inutiles nourritures, tu les fatigues et à un moment ou un autre, ils disent stop ! (les gens qui t’habitent). Mais si tu fais attention en donnant ce qu’on te demande de mettre au fond de ton estomaque, pas trop, juste ce qu’il faut, en ayant à la fin du repas toujours une légère petite faim ; notez cette attention subtile que ton esprit soumet à ton entendement ; dans ta surface (superficialité) tu voudrais être héroïque (poli), mais au tréfonds de toi des choses te disent que cela dura un temps (chants d’oiseaux), tu ne pourras pas séduire ton appétit tout le temps ! Il y aura un moment où cette petite gymnastique ingurgitatrice deviendra lourde, pesante, anémiante… (chants d’oiseaux intenses et Grillons)
(de 12’42 à 12’46, chant de l’oiseau intense et stridulation du Grillon vers 4,7 kHz ; tracés verticaux, bruit des pas)
à un moment ou un autre, il faudra stopper, comprendre le mal qui t’habite, à tant vouloir ingurgiter… Quelques jeûnes salutaires seraient bienvenus probablement ; essaye, expérimente les différentes manières qui te viennent, ne tergiverse pas (chants de Grillons), obtempère puisqu’on te le soumet (les pas s’arrêtent)…
(de 13’42 à 13’46, les pas et la parole s’arrêtent, un oiseau lui parle… et esquisse quelques virgules comme « tituluiti ! »)
à un moment, vois-tu (les pas reprennent), cette proposition insinuée au fond de toi dans ton arrière-pensée deviendra tellement présente et te dira « tu vois, si tu nous avais écoutés, tu n’en serais pas là ! » Cette petite musique est au fond de toi (snif) (chants de Grillons intenses),
(vers 14’29, chant intense du Grillon, la vue montre une durée de 2 s ; les échos de l’harmonique principale à 5 kHz, en dessous et au-dessus, apparaissant plus atténués et inversés, sont en partie des artéfacts dus à la qualité médiocre de l’enregistrement sonore)
tu crois parfois être détraqué, de (ne) pouvoir faire autrement que celle de… tu es habitué, mais n’ayant jamais expérimenté les propositions que l’on fait au-dedans de toi, comment peux-tu le savoir si tu n’as pas déjà expérimenté – si au moins tu avais expérimenté jusqu’au bout, au moins une fois – aaah tu aurais pu comparer ! Parfois il est des organes feignants qui t’imposent des attitudes inadéquates, il est préférable dans ce cas, de ne pas tant les écouter, alors que la plupart du temps, tu le sais très bien, que cela va à l’encontre de toi de trop ingurgiter, tu vas parfois vomir dans ton trop-plein, c’est à méditer, la nuance, voilà tout. Tu as au fond de toi toutes les solutions à ton drame, ce n’est qu’un problème de lecture, d’entendement, de perception, d’acceptation, de renoncement à certaines habitudes (chants de Grillons intenses) ; cela ne va guère plus loin, c’est guère plus onéreux, tu y gagnerais beaucoup. Sais-tu que dans une côte, un corps allégé monte plus vite qu’un corps engraissé, à l’embonpoint putride ; de perdre dix, vingt kilos, va libérer une énergie à des tâches plus importantes pour ton corps ; de le laisser dans un effort physique inutile parce que tu es trop lourd, c’est perdre une certaine autonomie, tu as un véhicule qui ne pfff plus… ne remplit plus sa tâche et cela devient difficile ; voilà au fond de toi, par exemple, ce qu’il se dit, c’est en quelque sorte les vieilles sagesses ancestrales, ce qu’on appelle du bon sens, et le bon sens, c’est une manière d’écouter et de comprendre, voilà tout, c’est tout ! (conclusion du Pouillot véloce : ta tu di ta tu di ta ti !)
(de 18’55 à 19’00, en marchant, entre les mots « voilà tout » et « c’est tout ! », la conclusion du Pouillot véloce : « ta tu di ta tu di ta ti ! »)
—> 5. « ajoutements », dictionnaire hétéroclite : « bon sens »
(ajouts du 14 août 2018 vers 10h30)
* Quoique nous n’en sachions rien en fait, ce biotope intime est tellement imbriqué en nous, héritiers d’une génétique vieille de plusieurs milliards d’années, elle peut bien nous éduquer en nous insinuant un langage que nous croyons avoir inventé, un leurre pour nous faire patienter, le temps de notre éveil à une réalité : notre corps tout entier collabore depuis une éternité avec ces êtres que l’on considère comme des hôtes peu éduqués… Permettez-moi d’avoir des doutes : qui des deux éduque l’autre ? Notre intelligence est tellement dépendante d’éléments extérieurs à nous ; l’existence de notre lignée, notre espèce propre a tout au plus trois cent ou cinq cent mille ans, l’héritage des vivants nous ayant précédés (sans parler de ceux au-dedans de nous), reste bien trop prédominant pour que nous puissions prétendre à une maîtrise totale de notre don, si don, il y a !
…
Sonagrammes audiométriques :