(texte manuscrit - le 29 août 2018 à 15h32) 997
—> oublie, les autres, science, réalité
De la réalité de ce que nous sommes :
Si vous oubliez de citer les autres, je dis « les autres que nous », ceux qui ne sont pas de notre espèce, ceux qui ne sont pas humains.
Si vous n’arrêtez pas de citer vos semblables, celui qui a fait ceci, l’autre ayant rapporté cela, ou un nouveau raconte ici ou là, une compréhension inédite du monde des hommes, à vénérer celui-là, grand penseur, un grand chef, grand scientiste, religieux, etc., bref ! Reconnu par beaucoup d’hommes ; et puis c’est autre, mâle ou femelle de notre lignée animale, inventeur d’idées formidables, encore celle-ci, grande prêtresse des arts, une vision admirable qu’elle transcende, etc., etc. vous en oublier les autres ! Ce n’ayant pas votre langage, votre forme ! Les autres vivants du monde terrestre, ce sont pourtant eux qui vous portent, vous construisent, vous digèrent, ce que vous absorbez et pendant le processus de votre mort, entame votre décomposition.
Tous ces êtres sont trop souvent ignorés, déconsidérés, nuisibles comme est considérée la Mouche bleue (Calliphora vomitoria), le Cirse des champs (Cirsium arvense) où la Ronce des haies (Rubus fruticosus), ils nous sont pourtant précurseurs et joue un rôle très important dans le fond naturel de nos champs, nos forêts… même, je me trompe en disant ainsi, je devrais dire plutôt : dans le fond naturel des champs, des forêts, accaparé par les hommes !
(J’entends déjà rugir certains qui ruminent « pour qui il se prend celui-là ! »)
Le monde ne s’est pas fait à partir de ces grands « inventeurs, auteurs, savants, prophètes ou tyrans », mais à partir de formes infimes, longtemps ignorées, parce qu’invisible à notre échelle, tous ces procaryotes sont pourtant nos géniteurs, nous les eucaryotes (apparus quelques milliards d’années après), 90 % des cellules vivantes de notre corps sont des bactéries ou assimilées ; 98 % de notre génome et procaryotique, notre propre génétique n’occupe que 2 % dans la formation de notre corps (*), il y a de quoi là, de quoi méditer sur notre réelle identité.
Des savants « fameux » viennent de découvrir cela, bravo ! Mais quid de leurs noms, à côté de ceux ayant un ascendant sur notre existence (ces procaryotes déjà cités), ceux-là ne sont pas nommés, ni citées, on commence juste à le faire, cet ouvrage ne fait qu’enfoncer le clou ! Le clou de la pancarte qui les cite (ou du moins qui en parle, qui parle d’eux), au moins c’est déjà ça…
Alors le nom des hommes, pfft ! Dedans cet ouvrage, ils sont ignorés. Seul ne reste qu’une information, de multiples informations laissées par le vivant (qui est en nous), le cosmos, les planètes, l’univers au sens général, nous n’en sommes pas les inventeurs (de tout cela), mais seulement une infime progéniture de son règne (à cet univers). Nous venons juste de nous en apercevoir, quelques siècles dans l’histoire des hommes (un moment infime de l’histoire du monde). Alors oui ! Ne plus citer les hommes, eh bien cela fait du bien ! Ne reste que le savoir acquis, peu importe qui l’a amené, et flatte son ego (non son ego ne sera pas flatté cette fois-ci). Donc oui du nom des hommes ici, on s’en fout !
Nôtre « entre nous » déborde tant que nous-mêmes en avons la nausée. La littérature exprime cette nausée (que vous la trouviez merdique celle-ci, je vous ris au nez, déjà avant que vous rouspétiez). Excusez donc que les coliques et les râles détestant ; le « il » du récit, ne fait pas que vomir, en l’attestant, il est dans cette nausée (à croire qu’il s’y complaise) et tente d’en sortir (ou d’en réchapper), pour ne pas vomir. Il raconte « que votre soi-disant règne est épuisant, je m’en vais médisant, parcourir le monde, en marchant (au-dedans, péniblement) ».
Oh ! Certes, il existe de petites parcelles de beauté, de calme, d’allégresse, de repos bien mérité, mais elles se réduisent comme des peaux de chagrin, drôle d’expression !
…
(*) même si aux dernières nouvelles cette proportion n’est pas aussi importante, il y a du monde en la demeure, nous ne sommes point seuls…