(parole en marchant - 7 juill. 2018 à 19h53)

(original)
« İl » donc, cet homme isolé, se disait : « je ne vous comprends pas, vous mes semblables, je ne comprends pas ce que vous êtes ; je ne comprends pas ce que je suis déjà et je n’en comprends encore moins les agissements de mes semblables et du vivant au sens général ; cet entre-mangement systématique, cette organisation très multiple, fit au fil des millénaires, s’en va toujours changeant, et se recompose sans cesse ; euh je ne comprends pas. Je suis du vivant qui ne comprend plus rien, qui s’égare probablement, au sens de certains, mais encore plus subtilement peut-être, je suis de ces vivants qui s’interrogent sur notre manière d’être. À la question récurrente “qui suis-je, où vais-je ?” maintes fois débattue, auxquels on ne peut en fait donner de véritables réponses, car il n’y en a pas, a priori ! Une définition nous enferme dans des termes qui sont datés ou ont une histoire et qui ne donneront, au bout du compte, rien du tout, n’ajouteront (autant) rien du tout, dans la compréhension de tout cela. »

(version du 4 août 2018 à 16h40)
« İl » donc, cet homme isolé, se disait : « je ne vous comprends pas, vous mes semblables, je ne comprends pas ce que vous êtes, je ne comprends pas ce que je suis déjà et j’en comprends encore moins les agissements de mes semblables comme du vivant au sens général ; cet entre-mangement systématique, cette organisation très multiple, fit des prouesses au fil des millénaires ; elle va toujours changeant, et se recompose sans cesse ; euh, je ne comprends pas. Je suis du vivant qui ne comprend plus rien, qui s’égare probablement, au sens de certains ; mais approchons-nous encore plus subtilement peut-être : je suis de ces vivants qui s’interrogent sur notre manière d’être. Aux questions récurrentes “qui suis-je, où vais-je ?” mainte fois débattues, auxquels on ne peut en fait donner de véritables réponses, car il n’y en a pas, a priori ! Une définition nous enferme dans des termes qui sont datés ou ont une histoire dépassée et qui ne donneront, au bout du compte, rien du tout, n’ajouteront rien du tout dans la compréhension de tout cela. »