(parole en marchant - le 11 sept. 2018 à 7h58)
(corrigé le 13 sept. 2018 à 18h40)

En fait, je vous le laisse, ce nom que l’on m’a collé à la peau, ce sigle, cet estampillage, ajoutons encore ce numéro dit de sécurité sociable ; je ne l’ai jamais appris par cœur, je vous le laisse aussi, faut-il apparaître sociable pour qu’on vous numérote ? Je vous le redonne, faite en ce que vous voudrez de tout cela. Et ces étiquetages que l’on applique à chaque être de la même espèce, que l’on soit un veau, une vache menée à l’abattoir ou un homme travaillant au fond d’une mine pour ne pas l’oublier, que l’on soit identifié pour mieux vous contrôler… Je vous les laisse ces étiquettes sur ma personne, je redeviens vierge de tout cela, je n’ai plus de nom dorénavant !

Et du livre que vous lisez, j’y ai enlevé tout copyright, toute identification d’estampillage comme c’est d’usage ; je deviens donc hors-la-loi et je m’en fous, demain je ne serais plus là… Vos belles lois ; foutaise ! Foutaise ! J’ai un grand désir de vous apporter la contradiction, contradiction de ce que vous êtes, de ce que nous sommes, une espèce vivante qui se cherche à réglementer tant et tant, à ne plus savoir qu’en faire de cette multitude de lois, arrêtés, chartes, codes, conventions, coutumes, formules, mesures, normes, obligations, ordres, préceptes, prescriptions, protocoles, régimes, règles, usages, etc., alors qu’un simple bon sens suffirait ; dédiant des tâches, des professions à cet usage, dans un délire administratif et paperassier incommensurable. Imaginez toutes vos cellules vivantes, toutes les bactéries habitant votre personne, s’il fallait qu’elles déclinent leur identité, qu’elles montrent leurs papiers au moindre contrôle de véracité, en cas d’immigration non sollicitée par exemple ; ça en représente du monde à étiqueter sur un seul corps, un seul… Vous inonderiez votre carcasse de paperasseries inutiles, alors que de toutes les identités, la plus infalsifiable existe déjà ? Elle réside dans votre génétique, elle est insinuée dans votre constitution elle-même ; elle n’a pas besoin d’être révélée cette identité, elle demeure momentanément intouchable, elle vous sert tous les jours, un bien commun du vivant à votre être (elle sait « qui » vous êtes !). Comme elle s’avère tout aussi dangereuse si nous l’utilisons pour vous détecter, vous suivre, vous pister, celle-là semble incorruptible, difficilement due moins (mais chute ! ne le dites pas trop fort) ; là se trouve tout le danger de ceux qui veulent à tout prix réglementer, contrôler l’humanité pour avoir une emprise sur elle, penser donc ! Contrôler le mouvement des populations, un rêve pour le filou, le tyran, de savoir comment arraisonner un peuple ; la belle affaire, la drôle d’histoire ; ah vraiment ! Votre monde, tel qu’il est, je l’exècre !

Ah ! Je m’arrête parce que j’effectue ma balade matinale et je me sens déjà pollué par toutes ces considérations animales d’un bestiaire humain déplorable… (mon râle détestant).