(texte manuscrit - le 11 août 2018 à 1h15)
(corrigé le 14 sept. 2018 à 22h20)
Et puis il y a cette angoisse de ne pas être compris ; et comme un enfant, en faire des tonnes, pour justifier ce que l’on réalise et que l’on doit nécessairement le dévoiler aux autres (c’est une idée au début).
Au départ, ces préambules furent un peu cet exutoire maintes fois reproduit naguère, pour se justifier d’abord à soi-même et puis éventuellement vis-à-vis des autres formes, celles qui me ressemblent. Ça, c’est le côté « psy » de l’analyse et l’expression d’une peur, d’une angoisse donc, et d’un tourment.
Chose banale en somme, beaucoup n’en sortent pas et ne l’utilisent pas ce tourment, cette angoisse. Un défaut, le convertir en une qualité, d’un inconvénient en tirer un avantage, puisque c’est irrésistible et que l’on ne peut s’empêcher d’aborder les choses ainsi ; essayons d’y trouver cette ressource devenue salutaire pour atteindre une parcelle d’un possible mieux, pour voir comment ça fait ! Cette impérieuse manie, que nous dessert la vie, nous dit : « va donc par ici, observer ce qui se dégage de cet endroit, cet univers, cette pensée, cette épreuve, pour témoigner d’une envie ! » Et puis, cette autre manie d’aborder les choses en tournant tout autour, afin d’en décrire la moindre aspérité, user d’une mémoire et la transporter dans ces lignes-là ; raconter sur la variation de cet appétit tant exploré, même le tout petit comme le plus grand, et puis s’apercevoir au bout du décompte, d’un immense vide, cette terre inconnue auxquels je n’y comprends rien, est-elle la bienvenue ? Beaucoup de pirouettes, d’ellipses, pour justifier ce qui suit, si un jour tu lis ceci et puis le reste.
J’ai comme une vague impression qu’il est déjà trop tard, ne serait-ce qu’une épée dans l’eau, un ouvrage écrit pour rien, une exploration laissée comme ça, un jour d’abandon…