1 (parole en marchant – le 16 sept. 2018 à 09h35)
—> 1. « İl », peregrinatio, livre 2 : 82. ego, futilités, avoir du succès
Ah ouais y’en a… moi je vais vous dire… y’en a qui font une activité où ils semblent avoir du talent, ils la font pour avoir du succès ! C’était bizarre, non ? C’est drôle, non ? Avoir du succès, mais à quoi ça sert ? De vouloir absolument que l’on vous reconnaisse ; « ah celui-là est bon ! c’est un bon ! il a du talent… » C’est quoi, le succès, « c’est une satisfaction de son propre petit ego » me diront les savants de la psycho… oui, peut-être, mais à quoi ça sert ? Sinon, vous mettre dans un drôle d’embarras, parfois, quand dans l’inconvénient que représente le succès, l’on vous reconnaîtrait dans la rue à un moment où vous ne le souhaitez pas ; on ne peut plus être anonyme, on est reconnu, il faut partir loin, loin de là où on n’est pas reconnu, pour être tranquille, c’est bizarre ! Moi je trouve ça très bizarre, le trouvez-vous pas ? Le succès, oooh ! Oui ! au moins, vous n’en aurez pas, vous risquez pas (d’en avoir), à parler comme vous parlez, du succès vous n’en avez pas ! Eh bien, tant mieux ! je n’en veux pas ! Ah ! au moins, on est d’accord là-dessus, y’aura pas ! Ah ça ! c’est sûr, du succès y’en aura pas !
…
2 (parole en marchant – le 16 sept. 2018 à 09h39)
—> 1. « İl », peregrinatio, livre 2 : 82. ego, futilités, avoir du succès
Oh ! il m’est arrivé de croiser des gens connus, mais ne les connais… ne les connaissant pas, je n’avais rien à leur dire, sinon de les flatter (en parlant) de leur succès, choses que j’avais en horreur ; ou une tentation, celle de profiter, de capter une part de leur talent, de leur succès, à mon profil, comme un ogre vous happe ou suce le sang ; ces deux sensations m’ont toujours embêté, inquiété ; est-ce cette réaction que l’on a en face d’une personne qui a du succès, oh ! jamais je ne voudrais avoir du succès, pour être conduit à de telles situations, ah non ! Vous vous rendez compte ? Alors je n’ai jamais pu parler plus de cinq minutes avec de tels individus, ils avaient une telle aura de leurs travaux autour d’eux, que je n’éprouvais qu’un long silence gênant à exprimer… Deux êtres aux talents certains, l’un assuré et confirmé, l’autre en devenir, c’était le mien ; deux fortes têtes, l’une s’exprimait et l’autre se taisait. C’était drôle et gênant pour celui qui était connu ; alors, de cette situation, « jamais ! », me dis-je, je ne voudrais m’y trouver, à la place de celui que je gênai, « jamais ! » dis-je, et quand je dis jamais, c’est jamais !
(Tiens, quelle est cette petite plante sous mes yeux, qui a du mal à naître et que l’on piétine [aux feuilles] ; toute violette aaah ! Elle est dans un sol acide… c’est étrange ?)
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3 (parole en marchant – le 16 sept. 2018 à 09h43)
—> 1. « İl », peregrinatio, livre 2 : 83. de la jalousie ?
Mais peut-être dans votre silence, vous exprimiez, je le dis gentiment, peut-être de la jalousie ?
Ah ! de la jalousie, c’est quoi déjà ? Ah oui, l’envie ! Ben non, j’ai jamais été jaloux de ma vie, je sais même pas ce que ça veut dire, j’ai même pas… l’exprimer… Par contre, je me suis (trouvé) confronté plusieurs fois en face d’êtres qui étaient jaloux de moi, jaloux de ce que j’étais… jaloux de ce que j’étais ou jaloux de ce que je possédais, ou jaloux d’une situation qui ne pouvait, euh… avoir, puisqu’ils n’en étaient pas l’auteur ; euh, la jalousie m’a toujours étonné, je sais même pas ce que ça veut dire au fond de moi. Non ! Cette gêne était véritablement une gêne, j’avais rien à leur dire aux gens célèbres… Et parfois, j’ai été confronté à ces deux sentiments en m’intéressant à eux, à profiter de leur célébrité et maintenir un silence ; on suce le sang des autres pour survivre, en quelque sorte.