(texte manuscrit – 21 sept. 2018 à 23h08) 974

—> 1. « İl », peregrinatio, partir en fin : 227. [t] traces, informations laissées ou retrouvées, [h] document caché
—> « texte caché jusqu’à nouvel ordre » disait le gène autoritaire, à cette époque ! mais les temps changent et il autorisa son dévoilement sans far…

À tel jour, à telle heure, en accord avec chacune des parties qui m’assemblent, nous allons changer de corps, changer de forme, changer de point de vue et le regard ne sera pas le même ; le regard ne sera plus le même comme d’entendre ni le toucher ni tous les autres sens. Rien ne disparaît, tout ne fait que se désassembler, se disperser et se recombiner plus tard en divers lieux, sous diverses façons, dans l’ordre des choses de ce monde.
Voilà comment partir se fera, d’un commun accord avec eux, tous les corpuscules infimes me constituant, ceux dont j’ai hérité du mouvement et d’un esprit qui met en valeur tout un entendement. Je leur dis merci de me laisser aller jusqu’au bout (mais ai-je raison ?). Je le ressens, s’insinue au plus profond de moi un raisonnement compatissant, elle est saisie et acceptée, ma résolution. Nous allons organiser tout cela au mieux, sans frayeur, sans médire ni leur raconter quoi que ce soit aux formes me ressemblant (et qui m’entoure). Nous le savons très bien, pour la plupart ils ne comprendraient pas un pareil scénario, cette mise en scène du bestiau. Ils ont des valeurs, des perceptions (en dehors des miennes), nous divergeons, et ici n’y réside plus cette question. Tout doit changer, merci pour le parcours, j’ai assez vu, sans façon… laissez-moi terminer mon rapport, ce compte rendu, mon maigre apport !
Toutefois, une petite voix me dit, « ils ne le méritent pas ton point de vue ; qu’aurais-tu à leur léguer pour que cela puisse aider ? » Va jusqu’au bout de ta passion : cette écriture sans illusion où tout est raconté par-dessus mon épaule ; une narration me dicte les mots et les actions, ce qu’il faut des breuvages à ingurgiter et des boissons ou de vagues mangeailles, à capter cette énergie suffisante pour l’ouvrage seulement ; elle ajoute à la fin « ne laisse rien ! Ou le moins possible, ce serait bien ! » Oui, mais ça, ce serait la fin ; mais non ! J’aurai ma petite version intime, plus aucun nom sur l’étiquette, pour la mettre où cette identité, celle par qui l’on naît ; la trace délaissée, qu’on le veuille ou pas, il en restera toujours une, mais là n’est pas l’important ; le devoir d’entamer ce processus immédiatement, cet instant que je note devient le bon, je le sais dorénavant. Pratiquement tout est rassemblé, à partir de maintenant, il suffit de relier… et puis de laisser le tout se disloquer.