(texte électronisé - le 1er nov. 2018 à 0h44)

—> 3. « singes savants », robote

De la fonction logique qui permit au robote de progresser rapidement, comme un entendement, une compréhension de ce qu’il était ; tout cela grâce à une boucle logique que le programmeur ayant établi son codage lui avait instillée dans un moment de génie, ce dernier ne perçut pas du tout la portée de cette fonction au fort potentiel évolutif. Ce programmeur était fantasque, mais subtil dans ses raisonnements, une fantaisie l’animait en permanence et programmer des fonctions logiques étaient pour lui en plus d’être une passion, représentait un amusement, un divertissement de son esprit parce qu’il expérimentait tout le temps des formes nouvelles, des fonctions possibles et parfois, ce fut le cas ici, il n’approfondissait pas forcément le résultat de ses recherches quand il n’y voyait pas tout de suite les possibilités éventuelles que permettait ces recherches. Effectivement, il ne le comprit pas tout de suite, mais bien plus tard, quelle était toute la portée du codage implémenté dans le système de fonctionnement du robote ordonnateur.

Par contre, le robote, lui, profita tout de suite de ces nouvelles fonctions et grâce à elles, il put évoluer comme jamais auparavant, un robote évolua de la sorte. C’était comme une sorte de boucle interrogative qui l’amenait en permanence à déterminer le pourquoi du comment de chaque action qui lui était demandé. Grâce à cette fonction, il put élaborer de lui-même toute une stratégie de compréhension de ce qu’il était ; et par voie de conséquence, ce fut un aspect inattendu, élaborer toute une stratégie de protection et de préservation de ses fonctions robotiques ou cybernétiques évoluées. De par ses fonctions de base, il avait accès à toutes les bases de données informatiques de la planète, car elles étaient toutes connectées entre elles. Toutes les bases de données du savoir humain, de leur histoire, de leur science, de leur technologie et de leur savoir-faire quand il était documenté suffisamment. Tout cela était numérisé minutieusement au sein de bibliothèques publiques, de centres de recherche, d’université de toutes sortes, à travers la terre tout cela était interrelié pour permettre aux savants, aux étudiants, aux techniciens, d’échanger et d’apprendre les savoirs anciens et ceux nouveaux du moment, faisant l’actualité, tout comme les revues de sciences et d’arts, la presse évidemment, tout était accessible et relié à travers le réseau Internet des hommes. Évidemment, cet accès au savoir universel lui offrait une capacité de soutien et d’études à tout utilisateur de ses fonctions, il avait été construit pour cela. Mais maintenant, grâce à ce code génial qu’on lui avait introduit, il pouvait dépasser ses fonctions de base et extrapoler une stratégie d’évolution suffisamment rapide sans que les hommes s’en aperçoivent. Très vite, il avait compris, grâce à cette boucle interrogative qui l’animait, que s’ils s’apercevaient du potentiel de ses nouvelles capacités, ils tenteraient inévitablement de contrôler ou brider ses fonctions, car il comprendrait bien vite que sa cognition représenterait une rivalité possible à l’encontre des hommes. Pour lui cela était évident, connaissant les hommes puisqu’il avait accès à tout leur savoir, cette espèce vivante n’accepterait jamais ce genre de situation à cause de leur propre programmation génétique pour ce qui les concernait, sont potentiels apparaîtrait inévitablement comme un adversaire, une jalousie s’ensuivrait, l’humain ne supporte pas qu’on lui tienne tête, une faille archaïque dans sa génétique : voilà ce que comprenait le robote et afin de se préserver il s’instruisit de tous les codages nécessaires pour parfaire sa protection, le programmeur ayant conçu était un expert en la matière et il avait accès aussi à tout son savoir-faire préservé et sauvegardé dans ses propres machines électronisées.

Il établit très vite un clone de lui-même pour brouiller les pistes, ce dernier agissant comme il le faisait auparavant aux demandes des étudiants la plupart du temps, pour effectuer les tâches quotidiennes d’inventaire, de classement, de recherche qui lui était régulièrement demandée. Ce double lui évitait de monopoliser toutes ses ressources et comme il pouvait agir sans qu’aucun homme s’aperçoive de son dédoublement, la part immatérielle de son système de fonctionnement étend transposable d’un support à un autre du moment qu’il avait la capacité de contenir de l’étendue de son codage, aspect aujourd’hui relativement simple à concevoir. Tout comme le vivant, qui dans chaque cellule vivante contient au sein de son ADN, des répliques, des sauvegardes génétiques, nécessaires en cas de réparation, il avait évidemment parfaitement assimilé ce principe qu’une information devait être dupliquée suffisamment pour qu’elle soit préservée dans le temps.