(parole en marchant – le 2 nov. 2018 à 17h44)
—> 3. « singes savants », philosophia vitae :
Du côté éphémère des choses : Toutes choses en effet ne durent qu’un temps dans la forme où elle apparut. Elle se compose d’abord, progresse et se désassemble ; de dire « l’instant où la chose est terminée » est un abus du langage, toute chose n’est terminée qu’au moment où elle se désassemble, ou, dans un langage plus commun, nous pourrions dire qu’elle meurt. Que cette chose animée, vivante ou inerte, soit, elle ne reste qu’un temps formée, que ce soit une galaxie, une étoile, une planète, un corps quelconque, une particule quelconque, elle passera d’un état à un autre. Ce dont je veux parler, de cette éphémérité des choses ou un terme approchant, c’est de l’information gardée, l’historique des faits. Le vivant depuis qu’il se nomme, qu’on le nomme vivant (ambiguïté : depuis qu’il existe), a su utiliser cette particularité des choses : de garder une information. Qu’il en soit l’émanation d’un processus unique propre à lui, je ne le pense pas ? L’information d’un historique, me semble-t-il, reste ! suffit de savoir lire, et où devrait-on lire, c’est ça, c’est là le problème.
Pour le vivant, nous avons trouvé, la génétique qui le compose en conserve la plupart des informations qui le génèrent, les plans de fabrique sont dans chaque gène, ils vont donner une fonction à chaque chose, à chaque élément du vivant concerné ; des plans de fabrique sont transmis de génération en génération d’une entité à une autre ; c’est cela le fait vivant : « l’information transmise ». C’est à un niveau particulier de la matière, de concevoir des assemblages qui optimisent en quelque sorte, au nom de la nature, cette information transmise. C’est une manière qui me semble unique, nous semble, car de l’univers, nous n’en connaissons que très peu, il existe d’autres formes d’assemblage dont nous ignorons tout, et de dire dans un excrément de vanité, que le cerveau humain, dans toutes ses combinaisons nerveuses est l’entité de l’univers le plus complexe, est une bouffonnerie de l’esprit dont je ne comprends même pas pourquoi on se permet de tels arguments, tant notre ignorance est grande ; de la connaissance du monde nous environnant, pourquoi l’homme exclusivement (aurait cette capacité) ? vous dirais-je ; vous n’en connaissez même pas la moitié, encore moins de la moitié de c’qui vie sur terre, pour prétendre que nous sommes la perfection ultime, non, nous n’en savons rien ! Nous en sommes au même niveau que tous les êtres qui vivent sur terre ; c’est l’agglomérat du vivant qui nous compose, qui est à l’aura de cette complexité qui nous compose, entre autres, et tout autant tous les êtres nous environnant : la pieuvre comme le mérou, le singe, l’abeille, la pastèque ou toute autre forme de nirvana de l’esprit ; de la complexité dont nous parlons, il est que nous n’en connaissons que très peu des formes de sa constitution, nous découvrons progressivement, peu à peu nous est dévoilé un monde que nous ignorons et de ce processus que la vie se permette, dans sa complexité, de réintroduire un processus d’information qui demande à l’entité choisie, pour ce qui nous concerne par exemple, de se comprendre elle-même. C’est un processus curieux, le vivant ignore (t’il) ce qui le compose ? Dans ce cas, il serait constitué (engendré, manipulé) par quelque chose qui le dépasse ? Évidemment que quelque chose le dépasse, l’univers nous environnant nous dépasse tous, vivant ou non, il en est le moteur le géniteur ultime, de lui sont apparus tout ce qui nous compose, la moindre particule.
De chercher à comprendre le vivant, c’est cherché à comprendre les particularités de chaque élément de la matière et de la non-matière, de ce qui se décèle et de ce que l’on ignore dans l’univers qui nous compose ; car c’est lui qui nous compose, nous sommes instrument de son monde. Nous ne sommes maîtres de rien, propriétaires de rien, nous sommes seulement affublés de quelques leurres qui nous font « croire ! » C’est cela le gros souci des hommes, ils croient trop souvent à travers des chimères quelconques, religion ou autre, des affabulations qui leur passent en travers de la tête et pour se tranquilliser l’esprit, se rassurer, veulent y croire (absolument), s’y attache comme à un radeau au creux de la mer, ils s’y rattachent pour survivre. Il est d’autres manières (malgré tout) de percevoir le monde, et de cela., beaucoup n’en veulent pas, ils ont peur de l’inconnu, alors que visiter cet inconnu, au contraire, serait la meilleure des aventures. Cette peur immanente a permis la naissance d’une croyance, une forme d’homéostasie, de régulation, qui tranquillise l’être qui ne sait, pour un certain nombre de considérations, concevoir les choses autrement ; il faut le rassurer pour qu’il puisse progresser, puisse évoluer, vivre et mourir à la fin, comme tout un chacun.
Voilà où nous nous situons, dans la perception, non pas forcément la compréhension, mais la perception de cet état qui nous compose, et ce dont mon esprit s’attache à parcourir tous les méandres ; par on ne sait quelle science, je dois cohabiter avec cette émergence sans cesse présente au creux de ma tête, je ne peux faire autrement. Serait-ce qu’une croyance, une perception que je m’imagine, cela se pourrait bien ? Je peux dire au bout du compte que je n’en sais vraiment rien. Oui nous sommes peu de choses, et ce peu de choses, se trouve mêlé à un processus qui le dépasse complètement, où chacun doit apporter sa petite pierre, soit de renoncement ou d’accomplissement, et dans chaque accomplissement, dans ce que peut faire chacun, il y a la tentation d’avoir tenté (d’expérimenter), il y a (le verbe) essayé, pour voir comment ça fait ! notre manière d’exister, et chacun s’ingénie dans ce processus, à parfaire cet accomplissement. Voir comment ça fait, d’être ce que je suis, de faire ce que je fais ; c’est de découvrir un horizon avec des carcans ou non, je m’en ferme où je m’ouvre au monde ; c’est cela le sort dérisoire qui nous compose. Vous usez de superlatifs disant « c’est merveilleux ! c’est beau ! c’est magnifique ! », permettez-moi d’être plus nuancé et d’essayer d’être moins idéaliste et de percevoir les choses d’une manière la plus neutre possible, sans emphase, sans affect trop démuni ; avec une certaine rigueur, ne pas se laissait duper par ce qui s’ingénie en nous ! et que l’émergence d’une imagination ou d’une inspiration, selon comment vous abordez la chose, peu importe le mot, ne vient pas uniquement de vous ; vous êtes le fruit de captations qui vous arrive à droite à gauche, qui vous apporte ceci ou cela, qui devient une inspiration, une imagination plus ou moins débordante au creux de votre personne… Et vos réalisations vont être le résultat de ce qui nous vient, comme l’écrivain est un passeur de mots, d’assemblages divers, de phrases et de sensations, je ressemble plutôt dans ce que je fais à ce type d’individu ; mais n’ayant aucune fibre littéraire absolument, d’écrire un roman, loin de là (je régurgite mes entrelacs), je frelate un peu tous les faits à travers différents subterfuges pour brouiller les pistes. J’invente peut-être, je m’invente peut-être un certain nombre de choses, mais, aussi, je me laisse baigner pas ce qui infuse au-dedans de moi, et je dis de moi, comme tout un chacun, le processus est le même. Le dictateur infuse de ce qui lui vient, de tyranniser des peuples dont il n’a pas forcément le soutien. Chacun est dans sa propre folie, chacun d’humains ou non, nous obéissons à des processus que nous ignorons ! L’humain en a sa part, de perception, seulement ; il existe très certainement, absolument, d’autres entités qui en ont une autre part, dont nous ignorons les faits, car nous nous obnubilons à voir les choses qu’à travers nous. Mon éveil, s’il s’agit de cela, serait de reconsidérer cet aspect et de ne pas se méprendre, nous ne sommes pas tout seuls sur terre et la perception des autres, des formes différentes de la nôtre, est tout aussi valable, voire supérieur ; nous, nous n’en avons pas la traduction, la perception immédiate, nos sens divergent, nos perceptions divergent, c’est là le problème…
Il faut sans cesse traduire d’un système à un autre, il faut des interfaces. C’est vrai pour les machines électronisées comme c’est vrai pour toute humanité d’une langue à une autre, ou toute entité d’un être à un autre, de traduire la perception de chacun dans un langage, pour qu’il nous soit commun ! Voilà ce à quoi sert une interface, c’est de relier les choses ; et de relier avec une chimie commune, une chimie qui identifie la perception de chacun, et essaye de trouver des analogies pour que celui-là ou celui-ci puisse réagir à l’interaction de son voisin, comme le mycélium autour de l’arbre de la forêt coopère plus ou moins avec lui dans un échange réciproque, de l’un des sucs, de l’autre, des médicaments de synthèse que seuls les mycéliums, les champignons peuvent produire et produisent depuis des millions d’années une chimie dont nous découvrons tous les secrets peu à peu. Nous en usons déjà dans toutes nos médications et nos poisons ; de l’usage de certains, de cela, il en a été fait depuis longtemps des usages criminels dont je ne citerai aucun thème, la liste serait longue, voyez de vous-même, la recherche est facile, dans les mémoires électronisées s’y trouvent beaucoup de racontements, allez donc y chercher ce qui vous intéresserait, pour comprendre ce dont j’aborde… ce que j’aborde là… voilà ! l’esprit s’épuise, j’ai plus rien à dire, à partir de maintenant…