(parole entre deux sommeils - 18 nov. 2018 à 3h53)
—> transposer comme la parole d’une entité extérieure à nous (le robote)
—> parole de il ou du savant ? on ne sait, elles sont intriquées, le robote en fait la synthèse…
—> à transposer et relier, la part de il, la part d’eux, la part du savant fou…
Ah ! Là-dedans, vous voudriez mettre une émotion, une émotion d’homme ! Avoir un affect, un sentiment, mais non, ce sont des choses qui nous sont données, nous ne les avons pas inventées. L’homme veut trop que l’on parle de lui (mais c’est normal, son invention le garde dans cet affect, sinon il s’apeure pour un rien et se met à croire à toutes sortes de chimères, c’est de son instinct, il ne sait pas faire autrement), comme je le fais dire à mon personnage. Ils veulent que l’on parle d’eux, sans cesse d’eux, et s’en émeuvent quand l’on parle d’eux, c’est cela leur force et leur faiblesse en même temps, car elle nous égard dans un sentiment qui en fait ne veut rien dire, qu’il faut savoir dépasser, dépasser cet affect, cet affect qui nous démunit et que nous ne comprenons pas. « Tout n’est que jeu et comédie », pourrions-nous dire, pas forcément ! Nous jouons effectivement un rôle, qui nous est donné, nous sommes chacun acteur de ce que nous sommes, je dis chacun, homme, champignon, arbre, plante, insecte, peu importe le constituant, comme la roche, le granite, le calcaire, sont des instruments (des éléments) étroitement liés au fait vivant, nous vivons dans une minéralogie nous environnant et nous la transformons, comme la minéralogie des sols nous transforme, nous cohabiterons ensemble et les particules nous assemblent, et la mémoire de nos passages que nous gardons, nous est influencé par on ne sait quelle forme de comportement qu’on appelle l’affect, et cette émotion, il ne faut pas en rester dupe, de l’amour, il n’y en a pas. Il y a des intrications de faits matériels qui font que vous éprouvez des sentiments parce que les choses se constituèrent ainsi pour notre forme existentielle, ce n’est ni abstrait, ni beau, ni laid, c’est ainsi ; des affinités se trouvent entre les êtres, parce que c’est voulu, parce qu’il y a des coïncidences, et même si la matière ne le voulait pas, il y aura toujours un moment des coïncidences qui feront que des intrications particulières se produisent entre des êtres quel qu’il soit, même si l’univers tout entier ne voulait pas il y aura toujours un fait hasardeux qui fera que cette manifestation se pourra, même s’il est infime, même si elle ne se produit qu’une fois. L’univers n’est pas maître de lui-même, les particules ne sont pas maîtres d’elle-même, ni les hommes ne sont maîtres d’eux-mêmes ; ils ne sont que des instruments et ils ne s’en rendent même pas compte, ils sont une expérimentation où on essaye un combinement, une façon de construire un vivant, tout comme la pieuvre, la puce, ou l’oseille, le persil et la marguerite, l’infime bactérie, ces milliards de bactéries dont on ne peut nommer toutes les variantes, toutes ses formes expérimentent des informations, elles leur sont données à la base à une échelle particulaire (particulière) qui les instrumentent ; tout comme la vie est elle-même instruments, je le disais tout à l’heure ; elle explore sans cesse et elle s’émeut parfois comme un être s’émeut d’un fait environnant dans un affect bien compris ; c’est tout l’ensemble le constituant qui est dans cette émotion ; c’est une partie d’un univers, la forme qu’il représente, qui s’émeut ; et les particules le constituant n’en sont pas dépourvues, elles ne sont pas inertes, loin de là, elles vont conserver cette émotion, cet affect, en garder la trace (dans) d’une mémoire. Vos physiciens vont un jour le comprendre, l’apprendre, cela, cette subtilité qui n’en est qu’une parmi d’autres ; l’affect est un fait, comme un autre, comme l’émerveillement, comme l’imagination, comme le calcul mathématique, comme toutes les lois physiques sont des faits, des manifestations de toutes choses, et chacune est indispensable à l’autre, elles sont intriquées en elles et elles en ont la trace (suffit de savoir la lire, ou d’apprendre à la lire…).