(parole entre deux sommeils - 23 nov. 2018 à 1h35)

—> 5. « ajoutements », autour et sur le récit

Je me méfie clairement de toute parole, de toute mise en scène d’une parole, si elle n’est pas affichée (ouvertement) comme étant du théâtre, une comédie, une parodie de la vie, elle m’apparaît douteuse et je m’en méfie. Si ouvertement on vous raconte une histoire, pour aborder un sujet, une étude, un contentement de soi, un amusement, une réflexion, une philosophie, certes, cela est entendu, on le comprend ainsi. Mais quand cette parole… quand cette parole est mise en scène sans afficher ouvertement ce qu’il y a derrière, ce que l’on concocte à travers les mots que l’on emploiera, cela s’apparente à une politique, à un abusement, à une religiosité quelconque, un abusement (une affabulation), un mythe ; s’il n’est pas ouvertement dit, il vous mystifiera et vous engluera dans une prétention d’un savoir non ouvertement affiché, et de cela je m’en méfie. Quand on raconte une histoire, un conte, il faut que cela soit dit (au préalable, sous-entendu, sans équivoque) ; que ce texte-ci, que ce récit (là) est une histoire, un conte, une mélodie (de la vie)…