(parole en marchant - 21 nov. 2018 à 17h07)
—> 1. « İl », peregrinatio, la retournée : 213. témoigner de son grand rêve, lettre à la presse, autre version
Pourquoi donc cette lettre que je vous adresse là, à toute la presse ?
(Attention, je vais « pontifier » un peu !)
J’ai écrit cette chose par (la venue d’une) une intuition sans vraiment en comprendre pourquoi elle m’est venue et comme je suis fidèle à ce qui me vient, je (vous) l’est acheminée cette nécessité qui me venait pour vous l’écrire au fil des ans et vous l’envoyez à tous. Pourquoi donc recevez-vous cet écrit-là ? Il n’est pas fait pour me faire connaître, moi l’individu, la forme qui vous ressemble, qui écrivit cela. Non, il est venu d’une nécessité qui s’initia au fond de moi, d’exprimer des choses qui me venaient, et que je ne pouvais freiner ni restreindre ; cela vient et depuis des années déjà, je ne peux les oublier, les refréner, de regarder à côté, cela vient et je dois poser cette écriture comme une corvée… non ! pas comme une corvée, comme une nécessité fait loi ; d’où cette écriture qui rejoint un récit plus long, beaucoup plus long et que je laisserai (probablement) quand je ne serai plus. Vous en ferez tous, toutes les formes qui me ressemblent, ce que vous en voudrez, je le laisserai un temps ce récit et il s’effacera probablement si l’on y prête (aucun, nul) intérêt, si (sinon) l’on n’y prête intérêt, ou (il) apportera une trace parmi d’autres, comme cela se fait depuis la nuit des temps.
J’édifiai ce récit (pendant) longtemps, souvent en marchant dans une forêt, aujourd’hui dévastée par des coupes régulières, inlassables qui la font agoniser et mourir petitement (avant), grandement maintenant… petitement au début et grandement maintenant ; plus de la moitié de celle-ci est en coupe ras et les grands arbres y sont devenus rares ; peu importe, où elle se situe celle-là, ce fait se (constate, retrouve) trouve un peu partout sur la planète, vous le constaterez, l’avez déjà constaté (probablement)… Nous dévastons tout, oh ! je ne veux (pas que) parler ici que de la forêt, l’objet de cette écriture n’est pas uniquement là, il est un fait parmi d’autres que je relève dans le débat que je soulève ici. Non ! je veux parler des choses qui me viennent, peut-être comme une alerte, comme un besoin immanent, que le fond vivant, la chose qui m’anime, me fait exprimer au nom de ce que je suis et de ce que je ressens, pour mieux vous le dire, sous une forme d’écriture qui prête à tendre l’oreille, si elle est dite, qui prête une attention haute si on l’a dit, de savoir comprendre ma langue et la traduire s’il le faut ; je n’irai pas par quatre chemins de ce que je dis en ce moment même, dans l’ébauche de ce récit, de cette lettre, euh je n’en ai pas tous les termes, tous les avenants que je dois y mettre, et ils sont un peu dispersés et au fil du temps, ils vont s’accumuler pour qu’au bout du compte, cette lettre qui fera quelques pages, vous soit adressée sous une forme électronisée ou papetière, ou peut-être les deux à la fois. Elle sera mise (déposée) comme on dit, « en ligne » sur un site webeux, sur un Internet, sur les ondes électriques où les robotes lecteurs vous permettront de visionner ce que je dis parmi d’autres choses, et dans la multitude, peut-être qu’elle apparaîtra noyer sans distinction, sans éléments qui permettront de la distinguer forcément ; c’est peut-être bien, c’est peut-être sans (importance), pas nécessaire, je n’en sais rien ?
Au loin, au bout du chemin, je vois un frêne que je croise souvent tout le long de l’année, il est là, debout, on ne l’a pas encore coupé. Il est à quatre cent cinq cent mètres de moi, peut-être, et au bout du chemin là où (celui-ci) il tourne, au bord du champ où il est, il a belle allure ! Il est tout droit légèrement incliné et tous les printemps il fait… il me présente une feuillaison intéressante, un peu harmonieuse, quelque peu perturbée par le champ (cultivé à côté) embué des herbicides qu’il est obligé de subir, il résiste toutefois, (il est) auprès d’une fermette (adjointe) de quelques granges ; on ne l’a pas encore coupé (oui), il ne gêne pas encore, ce (malsain) besoin des hommes… et il voit tout autour de lui que l’on décime les chênes et des hêtres, et lui n’étant pas de cette unité-là, légèrement au bord, peut-être par chance, il subit cet affront-là que l’on fait aux êtres de son genre, de son espèce, de sa forme, au-delà de sa lignée.
C’est de cela que je veux parler, au-delà même du fait que celui-ci soit un arbre et que nous nous soyons homme, il est de ces manières que nous avons de nous accaparer les choses sans en discerner plus amplement la raison de cet accaparement ; nous subissons peut-être à l’insu de nous, cette volonté hégémonique ? Mais quand on y regarde bien, vous le voyer bien, vous le constater, elle tend à nous perdre ! et dans le siècle à venir, il est fort probable que l’humanité dépérisse si elle n’arrive pas à surmonter ces prémisses d’une fin prochaine qui l’assaille. Alors voilà mon écrit est ici, dans cette idée que l’on débroussaille…
À travers ma marche, je vais essayer de vous en énoncer quelques traits, qui se compléteront au fur et à mesure de l’avancement du temps. C’est pour cela que vous trouverez des petites notes, en dessous de chaque paragraphe vous indiquant (entre autres) comment cet écrit vint, en marchant, en écrivant, en traduisant de la voix à la machine enregistreuse directement, de toutes les manières ; et puis la date que l’on met aussi à côté…
…
gloriole (parole en marchant - 21 nov. 2018 à 17h16)
Vous allez dire « il fait ceci, il écrit ceci pour la gloriole ! » non ! de cette gloriole je n’en veux pas et je vous renvoie au récit de l’ouvrage que vous lirez peut-être, aux paragraphes (chapitres) suivants, où je m’exprime à ce sujet et que je ne développerai pas plus en avant ici, car ce n’est pas le propos. Oui, il ne s’agit pas de ma personne, il s’agit de nous (vous), des formes qui me ressemblent, et en vieillissant je sens, je me sens m’en différencier peu à peu, comme un éloignement, comme un détachement où tout de mon espèce me semble… me devient bizarre, étrange, incompréhensible, délétère et peu de fois j’arrive à y ajouter une faculté bienfaitrice, évoluant vers un avenir radieux ; toujours à les contrebalancer par un usage abusif, soit guerrier, soit financier, soit religieux, ou tous les trois mêlés, c’est classique. Eh, cela dur depuis des siècles et s’enveniment progressivement, malgré que globalement des pauvretés s’amenuisent, les tensions sont plus grandes et tout se situe à l’échelle de la planète. Il suffira d’un rien pour que tout s’enflamme, car la mèche peut venir… peu s’allumer de n’importe quel endroit ; dans les secondes et les minutes qui suivront, tout le monde sera au courant et un emportement excessif, une déraison devenue courante, pourra embraser le tout dans un chaos incompréhensible si l’on ne sait y mettre des freins, des barrières… mais celles-ci (si l’on y prend garde) risque d’être des actes de despotisme, des censures… La capacité de jugement de la plupart d’entre nous, obéi à des compromis politiques souvent malsains ; on ne sait pas, semble-t-il, trouver la juste mesure en chaque chose, cela devient problématique, c’est le souci de la plupart d’entre nous. Oh parfois (dans cette écriture) j’ironise, j’apporte une joyeuseté pour éviter que l’écriture soit trop morose, mais ce n’est que pour ne pas devenir fou, et que ma folie ajout à la vôtre une quelconque déraison, un quelconque déni que vous mettrez à refuser cet écrit, « de quoi parle-t-il celui-là, mais qui est-il ? » Ah ! J’aborde aussi ce sujet ailleurs, je vous en cite les références, mais je puis vous affirmer que je suis l’un d’entre vous et je me permets de me donner le droit à la parole, comme vous vous le permettez… Comme nous semblons…
Ah ! C’est violent ça ! Des arbres précoupés en bas, et on les prévient (comme ça), alors là ils sont dans un stress, c’est vraiment n’importe quoi, aaah ! Regarde-moi ça ! Aaah !… Alors je disais quoi ? Excusez… Voir tous ces arbres couper, ou à couper, que l’on a bariolé d’une croix rouge ou d’une barre transversale, comme dans les camps (de concentration) comme on faisait à l’époque des guerres et comme cela se fait encore dans certains endroits dont on ne parle pas ici, où l’on est encore en paix ! Nous faisons la même chose tout le temps, et sur les arbres fréquemment, le bétail aussi, peu importe, l’homme est un cannibale depuis longtemps ! de lui-même et des autres aussi ; cela le déborde, et il en déraisonne aussi… Je disais quoi, je ne sais plus ?
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mise en scène (parole en marchant - 21 nov. 2018 à 17h41)
À propos de cette lettre, vous allez bien vous en douter, qu’il y a derrière une légère mise en scène pour vous l’amener ; celle-ci et ce qui va avec, du récit que j’y relis et qui fut écrit tout le long de ma vie. Vous vous doutez bien que c’est une mise en scène, une scénographie qui n’a pas finalement besoin d’être authentifiée ni notée ni décrite, c’est simplement qu’il faut la jouer et c’est ce qui se fut fait, quand vous reçûtes cet écrit.
La scénographie est en train de se jouer, eh voilà ! Vous jouez donc un rôle dans ce racontement ; à vous d’y répondre, à votre mesure, à votre choix, à votre entendement, qu’y feriez-vous, je n’en sais rien ? Je n’ai pas toutes les mesures de la partition, je n’ai pas tout écrit, je n’écris que ma part, que ma trace, qu’une information je laisse et le reste est à vous ! c’est à vous de le décrire, de vous l’attribuer, de l’exécuter à votre manière, soit en mettant cet écrit en poubelle, soit en le révélant plus amplement, soit en le déniant, peu importe ce que vous en ferez, j’ai fait ma part, à vous de faire la vôtre ! Merci de votre attention. Sachez toutefois que je n’attends rien ni de quiconque ni de vous, c’est trop tard !…
(Ah ah ah ! Ça ne sera peut-être pas laissé tout ça…)
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final (parole en marchant - 21 nov. 2018 à 17h26)
Selon l’inspiration du moment, à l’instant où vous recevrez ceci, je ne serai peut-être plus là, peut-être plus physiquement, ou ailleurs, je ne sais encore ? Je le saurai à l’instant où cela sera fait ! Toutefois, vous pourrez me joindre, correspondre à travers l’adresse web que je vous signale plus bas, seule forme qui restera dorénavant pour un quelconque échange, s’il se fait un jour ? Et si l’on ne peut me joindre, tout ce que vous lirez sera donc un testament (en quelque sorte), un compte rendu, un rapport, comme il a déjà été dit ; tous les termes se rejoignent et se relient ensemble, ils sont synonymes ! Effectivement, il est fort peu probable que je poursuive plus en avant, et je suis fatigué sans être très vieux, mais fatigué de mes semblables, vous l’aurez déjà remarqué, et sans cesse de vous combattre dans des positions, des diatribes, des oppositions, des diatribes et des tentatives d’assassinat, il y en aura ; euh ! je préfère m’éclipser et vous laissez à votre embarras ou à vos choix, je n’y apporte ici aucune solution, simplement un regard ; je ne prétends à aucune solution simplement un regard, une vision, une nuance, un embarras estimé grand que je vous présente. Je ne prétends à aucune littérature, aucunement à l’écriture d’un roman, j’en parle aussi dans le récit ; même s’il y a parfois des effets de style, c’est pour que la lecture n’en soit pas pesante, qu’elle coule, qu’elle aille de soi !