(parole entre deux sommeils - 10 déc. 2018 à 1h37)

—> (deux voix extrêmement douces et lentes)
—> (deux approches : l’une lyrique et l’autre niaise et un peu comique)
—> la retournée, début, 209, au moment du réveil, le dernier rêve…

Dis-moi, ai-je suivi le bon chemin ? Ne t’inquiète pas, tu le sauras à la fin… Dis-moi, mourrais-je apaisé, et tranquillement comme tu m’as dit ? Ne t’inquiète pas, nous ferons tout ce qui sera dit, que tu sois apaisé jusqu’au fond de ton lit… Dis-moi, dis-moi encore, avant que je m’endorme, le vent est-ce qu’il soufflera encore quand je ne serai plus ? Tu prendras le vent, eh, il t’envolera… Eh, tu prendras le vent et tu t’envoleras avec ; tu suivras ses courants, tu voleras comme l’oiseau, tu accompliras un ton doux rêve de planer dans les airs comme lui (l’oiseau) et de voir au loin en bas comme une lueur qui luit, ce sera anciennement ton logis qui s’éloignera peu à peu de toi… (c’est joli !), tu pars déjà ? Oui, on nous attend. Qui ça ? Je n’en sais rien, mais on nous attend et nous devons aller par le chemin rejoindre ceux-là qui patientent ; nous leur avons promis de venir, nous ne pouvons nous démettre, ce ne serait pas correct. Va, tranquillise-toi ! Va, tranquillise-toi et dors, maintenant… Je voudrais que tout soit apaisé, j’en ai assez de ce tourment, je voudrais me reposer de ce temps, me reposer des hommes… Dorénavant à toute autre chose, je n’ai plus le temps, je n’ai plus de temps à y mettre à ce qui me déborde ; dis, finirais-je apaisé dans un doux sommeil allongé ? Dis, viendras-tu me langer avant mon grand sommeil, et d’aller là où je m’émerveille déjà ? Déjà, je vois des lueurs les soirs, quand je ferme les yeux, un horizon apparaît au loin, je ne distingue pas encore très bien, et chaque soir, je m’en approche, je m’en approche… Dis, mon sommeil sera-t-il des meilleures ce soir ? Dis, qu’en feras-tu de moi demain et les autres jours, les lendemains… Dis, apaise-moi, que je m’endorme ; je n’ai plus de rancœur ni de haine ni d’amour d’ailleurs, je sens un grand vide où il n’y a rien de ce qui était hier, il va… me prendre, et je vais m’y engouffrer paisiblement, je voudrais… Dis ! Dis-moi, mon sort sera-t-il apaisé ? Dit, tu es parti déjà, quand reviendras-tu ? Dis, demain de quel soleil seras-tu, que je m’émerveille encore une ou deux fois avant mon grand sommeil comme autrefois ? Dit, quel sort imagines-tu, à ma voix qui te chagrine tant ? Dit, avant le grand sommeil je voudrais te parler longtemps, de mes soucis et de mes peines que tu emporteras sûrement… Dis, il est long le temps d’avant ma fin ? Dis, quel sort me laisseras-tu enfin, que je m’apaise et que je laisse ce tourment des hommes que l’on m’a donnés, je n’en voudrais (voulais) pas, je n’en veux plus, je n’ai jamais pu l’ôter, ce tourment… Dis !