(texte manuscrit – 27 déc. 2018 à 16h14)
De la lettre à la presse :
L’on pourrait dire qu’il s’agit là d’une lettre pour la promotion de ce récit plus long dont on parle avant et après…
Ou encore, une fausse modestie issue d’un esprit qui se croit supérieur et prétendant avoir tout compris, d’où cette missive aux mots anoblis comme un paravent cachant ce précédent mensonge.
Ou encore, une nouvelle rédemption face à la mort, édicter une audace, ce papier divulgué aux médias, comme un avant-goût d’un testament qu’il vous faudra lire dans ces textes nommés ici hier ou demain, sur les réseaux électronisés bien nets, à moins que l’on efface cette prosodie un peu longuette, diront certains.
À moins que ce ne soit une nouvelle vantardise, celle d’un esprit frustré de n’avoir rencontré aucune célébrité et qu’ils se vengent de si peu de notoriété.
On pourrait penser cela, comme pourquoi pas, une drôle de manière de s’adresser aux formes animées qui lui ressemblent, lui se trouvant un nigaud de plus à vouloir se pavaner devant une foule d’inconnues, se voir comme un prince vengeur d’on ne sait quoi encore, il faudra la lire pourtant cette prose désunie, pour en connaître l’argument, celui du vengeur, de la chose, du machin dont on parle ci dedans, le discours du prétendant au prestige d’être lu, sa prétendue clairvoyance du monde ici, devant vous !
Il crache à la gueule des gens des divins propos tout empreints d’un ego renié comme une vanité, disais-je, cette fausse humilité, une feinte, un leurre, pour asseoir une notoriété pensez-vous alors. Même si les propos de la lettre sont englués (embués) un peu tous de ces contradictions, de cette rancœur d’apparence, il en est une, derrière, qui se cache pour ne pas vomir cette haine s’il la lâche ; ce serait une aubaine pour vos éditoriaux, dénoncer la folie douce d’un fou, d’un benêt ou d’un nouveau genre de terrorisme, celui des mots ou des « maux », c’est selon votre attache, votre accroche a la une de vos journaux, « pour une presse de caniveau », il dira cela pour être méchant, celui dont nous parlons, cette forme qui vous ressemble, cet inconnu… Entre parenthèses d’ailleurs, il ajoute ne vouloir aucune des notoriétés que vous lui prétendez désirer, il s’en fout et vous rit au nez ! Il n’a pas écrit son « petit » message pour cela.
On pourrait aussi penser à un effet de style, un jeu de l’esprit, une bafouille « artistique », une « performance » très à la mode aujourd’hui, une expérimentation d’un style très maniéré pour se la jouer !
Aussi, penser à un exercice exploratoire pour imiter le philosophe, les hommes de l’esprit, les pasticher ! Et prétendre apporter un sens nouveau à cette science de l’esprit. Se prendre pour un intellectuel sans en avoir le titre ni le diplôme si cher à nos émules, à nos traditions où l’on prétend qu’un savoir quelconque implique qu’il soit acquis dans les institutions autorisées, comme c’est d’usage. Toute tentative d’une érudition divergente apparaîtra douteuse est sujette à caution !
Bref ! De toutes ces considérations contradictoires, toutes ensemble ou en opposition rassemblent les expressions communes des hommes, tout ce babillage ne montre pas une unité, mais des différends, des difficultés à un entendement commun ; lui ne fait qu’effleurer ces aspects et vous les met en exergue parfois, pour tenter de les confondre ou de les abattre, s’ils lui font violence, ce travers lui est facile, sa misanthropie galope au fur et à mesure de son entendement. Il ne vous demande aucune miséricorde, il met en avant toutes vos discordes pour qu’on les voie mieux, pour rouspéter à qui mieux mieux, ça oui ! C’est un rouspéteux ! Mais il n’en tire aucune joie, il s’en indigne et tente une missive, dirions-nous, non pas de la dernière chance (il ne prétend rien de cela, même si tout pousse à croire l’inverse), mais lance des informations, des messages glanés ici et là pour l’exemple d’un propos, pour un sens apparu clair ou nauséeux, une tentative oui, une mise en exergue, parce qu’il ne sait pas faire autrement. Le propos ne sera jamais d’en tirer une gloire, ne croyez pas cela, on vous ment sur ce sujet-là. Le propos, sur ce qu’on fait là, ici et maintenant ; il parle de ce que l’on voit, raconte ou entends… ce que je perçois un quelconque sens au creux de ce que nous sommes…