(parole entre deux sommeils - 12 déc. 2018 à 1h43)

—> 1. « İl », il, lui, dans les rêves nouveaux, 205.

De ce détachement, serait-ce ce dédoublement qui lui venait par petits bouts, par bribes successives et qui annoncèrent des racontements invraisemblables d’une entité qui nous ressemblait certes, mais qui n’agissait pas à la manière des hommes, il n’était pas opaque comme eux, mais il usait de transparence, de transcendance « miraculeuse » diront certains. Il s’immisçait dans la nature d’une façon inaccoutumée, et dans les marasmes des hommes, il les traversait d’une manière (tout autant) inaccoutumée. Serait-ce ce détachement de lui, ce dédoublement qui se fait de lui, qui nous raconte un autre entendement de lui ? Cette histoire est bien curieuse, Monsieur, quelles sont vos élucubrations ? (Oui !) que sont ces élucubrations, vous ne voulez (pas) nous inventer à tout prix un nouveau mythe, une de vos histoires d’un être suprême, un superhéros de quelques stratagèmes (de votre sournoise invention) et faire en sorte que celui-là, on l’aime ? Ah ! je vous reconnais bien là ! Mais non Monsieur, c’est de l’ordre du rêve, nous sommes encore dans le rêve, ce double de lui est donné (venue) de son imaginaire qui s’insinue au-dedans de lui… Ah ! vous m’en direz tant, mais vous m’apportez d’abord cela comme une vérité ! Je vous trouve bien… audacieux ! de m’amener cela de cette manière, votre souhait est capricieux, perturbe les esprits les plus simples et va les faire croire à votre histoire ! Mais non, Monsieur, vous êtes dans son rêve, vous aussi vous êtes insinué de (dans) ce rêve ; vous êtes la contradiction, Monsieur, comprenez-vous, nous sommes dans son rêve… Intransigeant, le rêve imagine tout, toutes les contradictions, tous les possibles, vous êtes dans son rêve et il sommeille encore, il n’est pas réveillé, entendez-vous ! Oh ! vous osez cela, moi je ne vous crois pas ! C’est une drôle de manière d’avancer les choses comme ça… Du rêve, oui, du rêve, du rêve, c’est facile, votre rêve ! On peut en imaginer des milles et des cent des rêves et qu’ils soient toujours tous différents ; c’est facile le rêve, on invente tout avec un rêve ! Mais ce n’est qu’un rêve ! Bien sûr, mais bien sûr, Monsieur, vous avez complètement raison, ce n’est qu’un rêve ; ce n’est qu’un rêve et il ne demande qu’à s’éveiller, à s’éveiller de son rêve ; quand il rêve, il est dans ce sommeil paradoxal qui l’éveille ! vous savez, l’éveil !