(texte manuscrit - 21 déc. 2018 à 3h25) 883

—> 1. « İl », il, lui, dans les rêves nouveaux, 205.

Dorénavant, on ne le nommait plus, cette idée était remplacée par une image de lui, une sensation émise de lui, sa réalité tout inventée et sans patronyme intransigeant…

À cela, il disait toujours quand on voulait le nommer, « je n’ai pas de nom ! » Et son ton était suffisamment péremptoire pour que l’on n’insiste pas. Cette magie opiniâtre du regard le forçait à être malgré tout reconnu, pas parce qu’il n’avait pas de nom, de cela finalement, on s’en fichait, mais plutôt sa figure apparaissait familière à certains et cela suffisait pour qu’on le reconnaisse, le nom n’aurait pas suffi ni s’avéra utile en la matière. Ce nom, il n’aurait servi qu’à le ficher parmi les autres dans les registres du grand ordinateur central, comme pour ceux-là à qui l’on donna un nom à leur naissance, pour une étiquette marketing, un nommage administratif, une estampille policière, un repère en cas d’adultère ou de faux-semblants, des fois qu’on aurait une mauvaise idée, celle de se défaire de ce nom délétère…