(parole entre deux sommeils - le 2 janv. 2019 à 2h03)

—> préambule ou ajoutements, autour et sur le récit

Deux processus se sont insinués à travers mon esprit :

Le premier, est de raconter une histoire, se raconter une histoire, mais pas n’importe laquelle, une histoire dont j’ignore l’origine, l’histoire qui me vient, raconter l’histoire qui me vient.

Un second aspect s’est insinué en moi (je le perçois ainsi), c’est de comprendre pourquoi, cette histoire qui me vient, je dois la raconter sans cesse ; le nom (du racontement) change à chaque époque, mais l’histoire est fondamentalement la même.

Pourquoi cette volonté, cette nécessité ? Elle s’insinue à travers beaucoup d’entre nous où il faut sans cesse raconter ; beaucoup se résolvent à ne raconter que des histoires banales, d’autres plus inspirés, iront rechercher dans les tréfonds d’eux-mêmes ce qui est à l’origine des choses, tentant à chaque fois, d’expériences et d’expressions à chaque fois renouvelées, d’approfondir le propos, d’aller toujours plus loin.

Ce récit est dans ce processus, il est inhérent à ce que nous sommes, celui (une volonté agissante nous force à) de transmettre une information, l’information de ce que nous sommes ; insidieusement, les plans de fabrique nous sont transmis à notre naissance, pour nous concevoir, mais ces plans de fabrique nous en arrivons tout juste à en décoder le sens (mais pas sa teneur essentielle, profonde). Mais pourquoi cherchons-nous à (le) comprendre, ce qui nous constitue, pourquoi en sommes-nous (à être) de cette vie qui cherche à se comprendre elle-même ? L’a-t-elle perdu, ce sens initial qui l’insinua sur cette planète ? C’est cela la réelle question (interrogation) de ce questionnement et de cette histoire. Eh, toute la démarche du personnage, des personnages inventés ici, sont (représente) une tentative de résoudre tous ces questionnements ; le procédé est archaïque, c’est un « fait comme on peut, avec les moyens que l’on a », dans notre propre entendement, de résoudre cette énigme de nous !

« Pourquoi nous sommes ce que nous sommes », cette question éternelle, à chaque fois l’on tente de la résoudre, d’y apporter sa petite brique ; c’est un questionnement que la vie se fait à elle-même. Aurait-elle perdu quelque chose ? Ce dont on ignore, cette petite subtilité supplémentaire, ce petit détail, cette infime variation qui fait (forme) l’essentiel de nous, qui fait que nous bougeons, nous nous animons, et (que) nous transmettons (donc, chacun de nous), à travers nos histoires, une information aux autres (en essayant à chaque fois de résoudre cette énigme de nos vies). Quelle est donc cette manigance qui nous anime tant, à vouloir comprendre ce que nous sommes ?

(parole entre deux sommeils - le 2 janv. 2019 à 2h05)

Alors ici on a tenté d’aller un peu plus loin dans le raisonnement, pour éviter de raconter un vulgaire roman, illusoire, superficiel ; ici on se creuse les méninges plus qu’il n’en faut, à la limite de la folie, on voulait éviter le roman inutile… (c’est bien pour cela qu’il n’y a là aucune littérature, un orgueil que vous n’aurez pas à reprocher au protagoniste de la rature, le récit ici)