(parole entre deux sommeils - 4 févr. 2019 à 1h12)

Le soi n’est pas transmis, l’information de soi n’est pas transmise.
Dans un être qui vivrait éternellement (si cela était possible), la notion d’éternité est soumise à une contrainte ; la machinerie qui supporte l’information sera-t-elle pérenne ou non ? L’information est transmise avec une déformation, une dégradation, tout n’est pas transmis.
Quand je meurs, c’est le soi qui meurt, avec le corps, il est lié au corps le soi ; l’être qui n’a pas de soi, n’a pas de corps, n’a pas de notion de corps. C’est cette notion-là que l’ordinateur, le robote n’a pas ; c’est une formulation du vivant dont nous ne comprenons pas véritablement les processus ; nous avons pu reproduire le reste (à travers le robote), la connaissance, l’expérience, l’histoire, l’information, ça, nous le comprenons, nous y arrivons à la transmettre, à la décrire, la décortiquer. Mais l’entité qui se ressent comme un individu (la notion d’identité) n’est pas transmise, car liée au soi.
Nous avons aussi cette tentation : de se prendre pour un dieu, dans une croyance, dans une tentation d’éternité où l’on veut être le maître et transmettre son hérédité, de maîtrise aux autres quand on a la possibilité de réaliser ça ! C’est ce qui a amené tous les dictateurs à s’égarer dans ces considérations qui ne sont qu’un leurre. Le soi est (m’apparaît comme) un leurre, c’est plus subtil (que ce simple mot), il n’y a qu’un mot que nous y avons mis là ! Mais nous n’arrivons pas pour l’instant à en discerner plus précisément l’aspect…

(parole entre deux sommeils - 4 févr. 2019 à 1h12)

(développer les arguments, pas assez précis)

Le robote n’ayant pas de corps, il n’en perçoit pas les sens et la souffrance, s’il en est une ; prenons comme un exemple, une blessure à l’œil qui dérange énormément, jusqu’à immobiliser l’individu presque totalement, la souffrance de l’œil selon sa prééminence vous immobilisera grandement et perturbera votre entendement, puisque vous devrez tenter de résoudre le problème et de soigner le mal, la plaie, la blessure… Le robote n’est pas soumis à ce genre de considération (d’altération), elles sont d’un autre ordre ; elles sont de l’ordre du bug… Du bug, mais ça, toute entité en possèdent, même le vivant (a) des défauts, rien n’est parfait. Lui, c’est plus proche de cela toutefois, ces bugs introduits volontairement comme ce qu’on appelle, analogie encore avec le vivant, un virus, un programme, une chaîne d’informations, des algorithmes qui vont perturber le fonctionnement normal du robote ; donc il doit avoir les outils pour se protéger, avoir des portes d’entrée et de sortie avec des codes, voir des barrières (des pare-feu), pour éviter d’être infecté par des codes malveillants qui vont tenter de l’assaillir. L’analogie avec le virus du vivant est très proche, est analogue, et va produire des phénomènes analogues (similaires) ; mais le robote n’a pas de notion de souffrance et son système de régulation est tout autre. La souffrance pour un être vivant est une alerte, une exacerbation des sens ; le système nerveux est mis en alerte pour prévenir qu’une partie du corps est perturbée, malade, affectée, détruite ou endommagée, tenter à travers l’alerte produite une réaction du corps, s’il le peut ; ou de l’être (cette notion) du soi, d’alerter les autres, dire : « je suis blessé ! il faut me soigner, il faut me guérir, je suis malade, j’ai attrapé une saloperie… » Le mécanisme (du vivant) diffère en cela, du robote…