(parole entre deux sommeils - 28 déc. 2018 à 5h27)

—> 3. « singes savants », intermède petit chemin —> singes savants :

Eh, du journaliste qui posait cette question à ce vieux savant, ce savant que l’on disait fou : « avez-vous un nom, vous ? » et il répondit « évidemment que j’ai un nom ! pourquoi cette question ? », « Oh ! nous avions interrogé un de vos anciens élèves, auparavant, qui clamait n’avoir pas de nom, n’avoir plus de nom, lui… », « Ah ! celui-là… Un caractère, n’est-ce pas ? C’est son souci de n’avoir pas de nom ; il n’en a jamais eu, d’ailleurs, je ne me souviens guère qu’on le nomma ; c’est vrai ! je n’y avais pas pensé et de le fréquenter, effectivement, personne n’eut l’idée de le nommer, c’était curieux quand on n’y pense… maintenant que vous me le dîtes, je n’y avais pas porté attention plus que ça et il n’avait pas de nom, effectivement… Ah ! vous l’avez rencontré, comment va-t-il ? », « il va bien !… C’est étrange… », « quoi donc ? », « qu’il n’ait pas de nom ! », « Ah pfff ! cela l’empêche-t-il de vivre, oh que non, il vit très bien sans ce nom ; on n’a pas besoin de le nommer, effectivement… c’est étrange, n’est-ce pas ? », « oui, c’est étrange qu’il n’ait pas de nom… et vous, comment vous nomme-t-on ? » Alors, le vieil homme leur dit son nom, sans que personne ne s’en émeuve plus que ça, déjà que l’on ne nommait pas les choses ici dans ce récit, son nom ne sera donc pas décrit dans ce manuscrit, dans ce récit-là, puisque c’est la manière de dire, ici…