(parole en marchant – 17 mars 2019 à 14h35)

—> 5. « ajoutements », tragicomédies, mal habitus

Mal habitus, à la fin :
On lui avait (aurait) donc menti, puisque c’était le robote qui agissait ainsi ; on lui raconta une drôle d’histoire pour qu’il s’endormît à jamais dans un solutionnement illusoire, et le robote lui-même en était dupé, on lui avait insinué ce racontement qu’il devait faire (lui) ingurgiter à celui (là) qui se mourait. (ajouter des précisions)…
Mais qui est il ce « on » ? Ah ! bien sûr, on y revient toujours, dans ce « on », il y a ce que l’on ignore, et dans cette ignorance certains y ajoutent des mythes, des religiosités quelconques, des êtres suprêmes, pour combler cette ignorance, ne plus s’apeurer, pour en user, pour une quelconque force la détourner à son propre usage. Mais c’est un « on » qui se mord la queue, parce que les choses se sont insinuées ainsi, quel solutionnement voulez-vous que l’on y mette, s’il n’y a pas de solution, s’il n’en existe aucune de ces résolutions ? On y a mis ceci ou cela, certes ! De savoir qui les a mises ne résout pas pour autant le problème, car illusoirement, on pourrait dire aussi « qui a insinué ce discours à ce “on” ? » Il faut bien que derrière tout ce qui s’insinue il y ait une logique particulière qui opère (obère), dont on en ignore les moindres registres, la moindre anfractuosité, sinon celle de nous donner ce qu’on appelle petitement, parce qu’on ne peut faire autrement, l’inspiration, l’intuition, peu importe le mot, on parle de la même chose ; on peut discuter sur l’interprétation, tourner autour du pot « in-dé-fini-ment ! » sans (que) pour autant quiconque résolve (résout) cette question. Celui qui parle le mieux, le plus convaincant, croira avoir réussi à solutionner le problème puisque sa parole domine, il ne fera que dominer ; pour être à son tour remplacé par une parole, une intuition plus sévère que la sienne et qui l’emportera dans un combat de l’esprit ou de l’âme. Mais faut-il combattre dans ces moments-là ? À quoi ça sert, sinon d’expérimenter ces arguties pour y trouver une quelconque vérité ? Une logique, un petit bout de programme nous dit, nous force, nous insinue, de persévérer dans la recherche de cette inconnue ; mais c’est une question sans fin, qui à mon humble avis n’aura jamais de solution complète ; c’est le petit leurre que l’on tend au bout de votre nez pour vous faire avancer. Oui ! des plans de fabrique, la clé qui est dedans, cette réplique, cette manière de nous faire avancer, elle s’y est insinuée, elle fait partie du programme, du système ; elle est insidieuse, sournoise, suscite bien des interprétations, des égarements, des tueries et des drames comme des bienfaits, et des élévations de l’âme ; mais jamais, oh ! grand jamais, je n’ai vu ni entendu quiconque résoudre le problème d’une manière éclatante. Certains diront « il serait Dieu, celui-là qui aurait trouvé la solution à ce rêve éclatant ! », cette illusion que nous nous faisons de cette invention, de cette logique que nous nous insinuons si c’est nous-mêmes qui le faisons. Le vent murmure, il n’est pas content, que l’on aborda toute la question (beaucoup de vent), il répond à sa manière et là encore j’ai inventé un mythe, comme si cet air que je respire quand il souffle à travers les arbres dans la forêt me murmure une quelconque histoire. Ça, c’est ce qu’on appelle l’inspiration, une impression que nous donne la nature ; et l’induit par défaut, parce qu’on ne sait faire autrement, un racontement dont on s’enorgueillit de l’avoir trouvé à ce moment-là, nous étions impressionnés par ce que nous ressentions, ce que nous voyons.
Notre propre mécanisme, la petite logique qui s’insinue au-dedans de nous, oh ! loin de là ne nous apporte de réponse à aucune de ces interrogations ; surtout pas ! tu dois trouver par toi-même, si ça t’amuse, si tu veux absolument trouver quelque chose par là ! Certains s’y égarent, c’est vrai, on peut le constater ici ou là ; ils s’y perdent dans ces atermoiements de l’esprit, en meurent (agonisent) ou s’étripes, ou s’extasie à jamais jusqu’à en mourir ; toutes les nuances vous y trouverez, à chaque être une réalité, un imaginaire qui s’insinue. Faut-il que nous soyons donc soumis à (de) pareils énoncés, qui nous disent… qui nous disent quoi déjà ? « Il faut inventer », c’est ça ! Derrière tout ça qui s’ajoute, je dois inventer, inventer ton avenir, inventer ce que tu es, inventer une manière d’exister, tu ne peux pas faire autrement, il te faut sans cesse varier ; si tu t’entêtes à des recommencements incessants (du passé), oh ! pareillement, tu mourras, mais (seulement) plus vite ! Par contre, si tu inventes tout le temps, si ta mémoire s’effiloche et se perd, même dans la nuit des temps, un petit code, un petit plan t’initie à des rêves nouveaux, à des comportements nouveaux, un imaginaire nouveau ; ce qui fait que chaque jour, chaque lendemain, fait (ajoute) un jour tout neuf qu’il te faut parcourir dans une mécanique qui t’est propre, parce que l’on ne peut faire autrement, et que peut-être tous ces questionnements dont je parlais précédemment, s’avèrent au bout du compte, illusoires, c’est probable. Mais quelque part, on voudrait y croire à ce qui s’insinue au-dedans de nous ; ou le fuir, si le malheur nous a mis dans des situations peu propices à une survie sereine, il faut (faudrait) mieux oublier ! On oublie (vite) la misère de l’âme, la misère de nos comportements, on oublie pour plus y repenser, parce qu’on en souffre, parce que l’on ne le supporte plus d’avoir fait ces erreurs, parce que l’on admet ces erreurs au fond de soi ; on n’ose pas le dire aux autres, on en a honte ! Alors on invente des histoires pour recommencer sous un jour nouveau, oui ! c’est bien ça, parce qu’on ne peut pas faire autrement, et eux, ces recommencements sont bien illusoires et quotidiens…