(parole en marchant – 14 avril 2019 à 14h00)

—> 3. « singes savants », philosophia vitae :
—> Attention : enregistrement mauvais avec beaucoup de vent

Entendez bien ce que je vais vous dire, c’est très subtil ! On tente d’être subtil et peut-être, nous n’y arrivons pas à vous le faire comprendre (ce que nous semblons percevoir)
À propos du robote, les hommes ont toujours rêvé d’un double d’eux-mêmes qui serait leur esclave. D’ailleurs, ils ont toujours très tôt su exploiter une partie d’eux-mêmes pour les assujettir à un quelconque esclavage, pour effectuer des travaux que les dominants, ceux qui usèrent de ces esclaves, ne souhaitaient pas réaliser eux-mêmes. Comme l’esclavage semble battu en brèche dans la plupart des sociétés humaines, ils ne trouvèrent mieux que de réaliser des machines, des robotes, pour effectuer ces tâches si répétitives, si ingrates, ne désirant plus être esclave d’eux-mêmes, ce n’était plus à la mode ; on ne trouvait d’esclavage entre hommes que dans certaines sociétés secondaires, archaïques (des mafias locales, des dictatures de potentats non encore abattus ni renversés). Mais interrogou-nous jou… interronou-jou bien… ah ! j’arrive pas à dire aujourd’hui, fatigué… hum !… Interrogeons-nous bien… ce désir d’avoir un double de soi, une ressemblance qui effectue des tâches que l’on estime dérisoires, mais somme toute nécessaires dans la vie quotidienne ; des tâches rébarbatives comme celle du nettoyage, du nettoiement de toutes choses qui nécessitent un assainissement récurrent, coutumier, pour un mieux vivre. Ces tâches sont fatigantes, ennuyantes et rien ne semble mieux qu’une machine pour en effectuer les tâches. D’avoir des automates pour tout (ajouter des exemples), (même pour) la mémoire, même celui que je tiens en ce moment d’une main et qui vous parle au-dedans, cette mémoire de l’enregistrement de ma voix, mémorise cet instant dans une machine rompue à la tâche. Il faut qu’elle soit disponible immédiatement, mais la finalité de ce besoin, de cette nécessité elle est (naît) où ? Si nous y regardons bien, je dirai, elle vient d’où cette nécessité, si nous y regardons bien, si on remonte à la nuit des temps, là où le vivant s’ingénia dans ces balbutiements où les organismes étaient unicellulaires ; dès l’instant où ils construisirent, par on ne sait quelle nécessité, des êtres devenus multicellulaires, commandés toujours par une petite centrale énergétique que les savants d’aujourd’hui appellent « mitochondries », qui ne sont autres que « des bactéries dites archaïques ! » C’est étonnant non ? Eh, quand on rapproche cet état de fait, de l’évolution du vivant où des organismes unicellulaires s’agrégèrent entre eux pour former ces êtres multicellulaires dont nous faisons partie, « les eucaryotes » ; ils possèdent au creux de leurs mécanismes simplement digestifs, d’entretien de toutes les parties d’eux-mêmes, les briques du vivant. Au-delà même de la couche génétique, cette fameuse molécule d’acide désoxyribonucléique, l’ADN, fait que chaque cellule vivante contienne en son sein ces fameuses mitochondries qui commandent (instrumente, organise) chaque élément, chaque brique de nous-mêmes, à travers une génétique qui leur est propre, puisqu’elles sont des bactéries dites archaïques, anciennes, très anciennes. Elles contiennent en leur sein les plans de fabrique d’une commande (un algorithme génétique), un processus très ancien ; n’oubliez pas que le vivant à quelques milliards d’années d’expérience, ce n’est pas rien dans l’existence… Eh, que la génétique nous constituant nous-mêmes, n’occupe que 2 % de notre corps, les 98 % autres, je l’ai souvent dit, fait partie de la génétique des êtres nous occupant, essentiellement des archées, des bactéries, des acariens, toutes bestioles diverses, faisant partie de nous-mêmes, nous constituant même dans une hygiène exemplaire, constitue un fonctionnement ordonné et sain de notre être. Ils font partie de notre mécanisme, ils nous sont indispensables, sans eux nous n’existons pas ! je le répète. Alors, quand on y réfléchit bien, de désirer avoir des automates issus du minéral, on assemble des matériaux pour faire des machines ; nous-mêmes nous sommes issus du minéral, et un processus, le vivant nous anime déjà (ainsi) ; mais il y a comme une lassitude à ce que le vivant soit toujours esclave d’une partie de lui-même et que l’on voudrait dédier cet esclavage à des organismes… « nouveaux ! » qui nous semble nécessaire d’expérimenter (cette notion semble avoir été insinuée dans notre entendement de tous les jours). Il est fort probable qu’au creux de nous, l’essentiel des êtres nous occupant, ces fameuses bactéries, ces eucaryotes… ces procaryotes, pardon… désirent dédier cette tâche à des êtres plus primaires, indépendants, des copies de (fonctions de) nous-mêmes, ce que font les robotes, des copies des tâches que nous effectuons à un degré supérieur (de capacité), de mémorisation, de répétition, de réplique ; à un degré qui n’est pas à notre portée et dont nous sommes les préparateurs, les outils de cette construction, du robote ! Eh, cette tâche, il faut bien l’admettre, m’interpelle ! Cette demande, cette nécessité de construire des machines, des outils, a un degré non pas supérieur, mais autre, différent de celui de nous-mêmes. Le sens de l’esclavage en devient tout différent. La machine n’est pas un esclave en réalité ; l’esclavage, à l’origine du mot, est lié à des êtres vivants que l’on exploite, un bétail esclave pour notre nourriture, le bœuf accrocher à une charrue, l’éléphant qui tire des marchandises, le cheval son chariot, ça, ce sont des esclavages entre eucaryotes de différentes natures où l’un est au service de l’autre. Il est, à mon simple avis, un processus équivalent au creux de nous, nous-mêmes, chacun d’entre nous, sommes esclaves de ceux qui nous occupent, qui tire la bride et qui nous disent d’aller à droite à gauche, imaginer ceci ou cela, de fabriquer ceci ou cela, nous sommes outils d’entités nous tenant la bride, dont nous ignorons la plupart du temps, tout ! Eh, la plupart du temps, guère d’entre nous n’en a conscience, de cela. Vous vous croyez un génie, un maître, un inventeur ? Excusez-moi, mais ce n’est pas si simple, les génies, les grands inventeurs sont des êtres qui se sont trouvés dans une situation excellente pour réaliser ce qu’ils fabriquèrent, inventèrent, si l’on parle réellement d’inventions… C’est plus subtil (en fait), nous ne sommes que les outils d’entités qui nous occupent et nous tirent la bride, voilà, il faut bien l’admettre, c’est humiliant de dire les choses ainsi. Certains d’entre nous s’en offusqueront, d’envisager la chose de cette sorte ; mais plus j’y réfléchis, Plus je vieillis, plus me vient cette évidence comme une réelle pertinence ; je n’y peux de moins en moins omettre une contre idée qui en réaliserait une antithèse, non, la synthèse est là, il faut bien l’admettre, et même en ce moment, quand je dis tout cela, je réalise un souhait, un ordonnement, un ordre, qui m’a été donné, à moi et à mes semblables, d’avancer dans une logique, dans une perception du monde qui m’élabore et qui me construit, eh, me fait réaliser ce qu’en ce moment, j’écris (ici), vous dit… Nous avons besoin de machinerie pour organiser le vivant à un niveau supérieur peut-être ; ce n’est pas forcément le mot ; « supérieur » veut dire : classement hiérarchique ; non, à un niveau plus global, serait peut-être, plus satisfaisant comme expression… Voilà toute la question (posée).

(parole en marchant – 14 avril 2019 à 14h17)

Ce besoin que le vivant a, ou dû moins que l’assemblage multicellulaire qui est fait de nous, vivant, être vivant qui représentons une somme d’autres êtres vivants, dont nous sommes assemblés, équipant deux formes de cerveau, le végétatif, et celui conscient de notre cerveau supérieur, dit « supérieur ! » enfin dû moins en haut de notre tête, qui semble dominée, mais au sein de la vie, c’est un leurre, il n’est pas forcément maître de tout, il surnage et obéit aux injonctions du cerveau (sermon) végétatif, qui se situe dans tous les coordonnements du corps, peut-être essentiellement dans le tube digestif de ce qui nous constitue, où s’activent des milliards de bactéries pour notre digestion ; tout cela à la commande des mitochondries (autres bactéries, tien, tien…) de chacune de nos cellules qui, à mon humble avis, jouent un rôle quasi essentiel. Elles sont à l’origine de nous, puisqu’elles permettent à l’organisme multicellulaire de fonctionner ; de multicellulaires, devrons-nous en conclure, c’est à la fois une interrogation, ne peut se concevoir, semble-t-il, qu’à travers une association, une association de cellules gouvernées chacune par un certain nombre de mitochondries au creux de chacune de ces cellules. Pourquoi elles sont là, longtemps ça a été une interrogation d’en effectuer ce constat, mais dans les faits, nous devrions bien admettre qu’elles jouent un rôle essentiel ! Certains disent, « ce sont des centrales énergétiques, qui donnent (apportent, fournissent) les informations, les nutriments nécessaires à l’entretien de chacune des cellules vivantes (de notre corps) ». Elles possèdent une génétique propre qui est plus archaïque peut-être, mais plus essentielle, fondatrice, elles construisent l’être multicellulaire, elles l’ordonnent, elles l’organisent, et quant à jouer un rôle sur notre mémoire sur notre entendement… La perception de cela est (reste) inconsciente, évidemment puisque nous ne faisons que constater ce qui semble nous être dévoilé peu à peu, la vie donne à ces êtres multicellulaires dont nous sommes, les éléments des plantes fabrique, peu à peu ; elle nous éduque, nous apprend, nous dévoile une partie de ses secrets… Vous vous imaginez (bien) que 3 500 000 000 d’années n’a pas l’expérience suffisante pour concocter un tel subterfuge au creux d’êtres multicellulaires, qui ne sont que la construction, l’élaboration d’un processus aussi ancien ; vous imaginez bien qu’en autant de milliards d’années, on a eu le temps de concevoir toute une stratégie, que le vivant donne une autonomie complète totale à notre être, afin qu’il soit son propre maître, c’est une vue de l’esprit ! L’appareil végétatif qui nous construit n’est en rien, mais en rien dominé par notre esprit, nous sommes émergeant dans le corps qui nous compose et depuis les débuts, l’aube de l’humanité, quand une spiritualité est apparue et qu’on en décèle des traces dans la mémoire, qui s’est diffusée (d’abord) oralement et puis sous forme d’écriture, de traces matérielles, on en vient aux mêmes constituants, que le corps et l’esprit sont deux choses différentes, que l’un est la conséquence de l’autre. On sait dans quel sens cela fonctionne, et le corps permet le reste, permet à l’esprit de subsister, elle lui donne un support. Eh, de cette spiritualité, cette perception de soi, notre prétendue (vent)… est tout à fait (vent)… d’accepter cette situation me rend peut-être humble, mais peut-être plus réaliste. Ben oui, et alors ! Ça n’empêche pas de vivre et de s’en offusquer, de refuser cela, de combattre ne fait que hâter encore plus vite notre propre destruction (vent)… Vous êtes dans un processus qui vous met dans le deni de vous-même ; eh, d’être dans le déni, euh… n’aboutis pas à grand-chose, dans un processus vivant tel que le nôtre, réfléchissez bien à ce que je viens de dire, ce n’est pas si simple. On ne peut refuser ce qui vous constitue, sinon (rire)… votre corps végétatif continuera à vous faire fonctionner, mais vous serez encore plus leurrés par vous-même, votre ego étend tellement démesuré, que vous en oublierez votre constitution, mais qu’au bout du compte, la nature vous fera mourir puisque vous obéissez quoi que vous fassiez, à son mécanisme. Votre mécanique digestive, vous ne pouvez la contrôler ; ce qui nous fait vivre, survivre, votre nourriture journalière, vous êtes obligés de l’ingurgiter, vous n’avez « pas ! » le choix. Mais de simplement accepter ce que vous êtes : des machines multicellulaires obéissant à un souhait, à une expérience en cours, de ce qui nous constitue, ne rend pas forcément plus bête, mais accepte sa condition, voilà tout. On en vit tout aussi bien ! Peut-être mieux, et nos réalisations futures en seront probablement plus en adéquation avec ce qui nous est demandé. Nous ferions donc partie, si notre choix se fait dans cette acceptation, en adéquation disais-je, avec ce que le vivant veut de nous, que peu à peu, nous prenions conscience de nous-mêmes…

Au loin, sur le ruisseau des feuilles sont tombées. Elles se déposent sur l’eau doucement comme un bateau que l’on vient de lancer et elles flânent sur le cours de l’eau dans un repos, un apaisement, dans le fin filet du ruisseau ; c’est ce que je vois en ce moment et cette vue-là m’apaise, pourquoi donc ? Ben, elle m’apaise ! c’est le fils de l’eau, l’écoulement de cet instant et sa simplicité suprême, comme cette araignée d’eau qui se déplace sous mes yeux, entraînant à sa surface ces petites vibrations, ces ondulations à chaque fois qu’elle dépose ses pattes, ces déplacements silencieux, imperceptibles ! ne dépassant pas le fin filet d’eau, que j’entends légèrement… Eh, ces feuilles au loin maintenant disparues dans le cours du ruisseau, ces feuilles desséchées à l’automne de l’année dernière, me font comprendre que nous ne faisons que passer et obéissons… obéissons à un rythme des saisons, un rythme de l’existence, apportant à travers chacun d’entre nous, vivant que nous sommes, cette petite expérience infime de l’être qui nous constitue, qui va laisser aux autres, aux futures venant, une trace, la trace de ce que nous sommes et l’expérience de nos agissements, qui serviront en guise de mémoire, à construire les mondes futurs. Voilà à quoi nous servons, et à travers nous, disais-je, un mécanisme vieux de milliards d’ans, qui tente d’élaborer non pas un organisme, mais un élément, une entité symbiotique qui permette au vivant de survivre, de s’élaborer à un niveau supérieur (une étape suivante de l’évolution), et de relier ce qui a été délié, car quand on a tant vécu, les plans de fabrique de ces fameux eucaryotes qui nous occupent et nous permettent d’exister, oublient (semble avoir oublié) peu à peu, des mécanismes antérieurs qui nous désunit de ce qui fut autrefois, sources de problèmes, de cohésions (cela) n’existait pas (à l’époque), car nous n’étions pas aussi nombreux ; quelque chose semble s’être perdu et il nous faut réassembler ce qui a naguère été délaissé, voilà un peu où nous en sommes…